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[Critique] No Exit: le vrai visage d’un kidnappeur

Le thriller No Exit (Sans issue) faisait son apparition sur la plateforme Disney+ dernièrement et devenait l’appât ultime pour conquérir les cinéphiles adultes qui sont restés de marbre face aux récentes séries de l’univers de Star Wars.

Lorsqu’elle apprend que sa mère a eu un accident, Darby s’échappe de la clinique de désintoxication où elle se trouvait pour se rendre le plus rapidement possible à son chevet. Une tempête de neige se met toutefois en travers de sa route et elle doit soudainement s’arrêter dans une aire de repos pour laisser la bourrasque se calmer. La voici isolée avec quatre individus qui socialisent pour tuer le temps. Pourtant, Darby comprend vite que l’un d’eux n’est pas qui il prétend être lorsqu’elle s’aperçoit qu’une camionnette sur le stationnement camouffle une fillette kidnappée. Lequel parmi les voyageurs prisonniers sur place est le kidnappeur?
No exit affiche série Disney+

Adapté du roman éponyme de l’auteur à succès Taylor Adams, les scénaristes Andrew Barrer et Gabriel Ferrari tissent un scénario acceptable, mais les différents épisodes nous invitent pourtant un peu trop à nous remémorer l’excellent The Hateful Eight, où une horde d’étrangers trouvaient refuge au même endroit et où de sombres secrets étaient découverts. Le roman ayant été publié quelques années après la sortie du classique instantané de Quentin Tarantino, et il ne serait pas surprenant d’apprendre que l’auteur s’en soit inspiré. Qu’il s’agisse d’une coïncidence ou non, le problème vient du fait que ce contraste logique entre les deux œuvres n’est jamais à l’avantage du scénario de No Exit. Si certains revirements nous happent sur leur passage, d’autres semblent un peu plus artificiels et invraisemblables. L’ensemble demeure toutefois très divertissant.

Le réalisateur Damien Power réussit à procurer une ambiance à ce huis clos, malgré plusieurs plans hivernaux plus numérisés. Bien sûr, on sent un peu ce carcan conventionnel qui commence à s’appliquer trop souvent à ces téléfilms qui engraissent les plateformes. La formule petit thriller indépendant avec peu d’acteurs et se déroulant dans le même lieu commence à sentir la peinture à numéro. La force de Power tient cependant dans sa direction d’acteurs. Une grande partie de l’histoire passe par les regards et parfois les dialogues semblent inutiles.

Dans le premier rôle, l’actrice Havana Rose Liu est très convaincante. À ses côtés, les vétérans Dennis Haysbert et Dale Dickey sont tout aussi mémorables.

Note des lecteurs3 Notes
Points forts
La distribution irréprochable
L'ambiance hivernale terrifiante
Points faibles
Certaines révélations semblent un peu forcées.
3.5
Note Horreur Québec

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