Un an pile poil après le très fun film original (lisez notre critique ici), débarque la suite Nobody Sleeps in the Woods Tonight 2 (W lesie dzis nie zasnie nikt II, en version originale polonaise), toujours produite pour Netflix depuis la campagne polonaise. Ce beau petit slasher bien sanglant et dégueulasse vient d’atterrir sur la plateforme juste à temps pour l’Halloween. Le réalisateur du premier, Bartosz M. Kowalski et sa co-scénariste Mirella Zaradkiewicz sont toujours en poste et semblent s’être amusés comme de p’tits fous à surprendre les fans du premier opus.
Après une intro aussi baroque (!) qu’hilarante, on se retrouve au lendemain des événements du premier film, alors que le couple de gargantuesques mutants et la seule survivante du carnage, Zosia (Julia Wieniawa-Narkiewicz), ont été mis derrière les barreaux, dans le commissariat d’un bled paumé. On y suit un flic minable, Adam (Mateusz Wieclawek, qui joue parfaitement une vraie mauviette), hélas amoureux de sa collègue Wanessa (Zofia Wichlacz, efficace), qui n’en a rien à cirer. Lorsqu’on retourne sur les lieux du crime, on ne perd pas trop de temps avant de sortir le latex et le faux sang. Oh que non.
Ici, nos personnages colorés se font poignarder, dévisager (!), électrocuter, démembrer, écœurer (!!), décapiter, étriper, piéger et tutti quanti. On parle d’un duo de frères trappeurs un peu niaiseux, d’un pas très sympa tenancier de dépanneur, et du couple formé entre une prostituée et un guide de camp moustachu (deux survivants du premier film). Il y aussi un mini peu de sci-fi (on pense brièvement à Alien, au symbiote de Venom et à la météorite de Creepshow) dans ce slasher en mode survival, se déroulant dans en forêt et dans quelques cabines (à la Evil Dead). Les fanas des premiers films de la franchise gore Wrong Turn vont assurément se régaler.
En plus du gros gore de luxe susmentionné (élaboré, saisissant, jouissif et grotesque), on a même droit à une transformation/mutation en temps réel et à une mémorable scène de sexe. Au niveau trame sonore, elle est parfaitement schizophrénique, alternant entre du bluegrass et des partitions plus stressantes (avec du thérémine), comme le film passe aisément de moments désopilants (parfois éclaboussant) à de l’horreur ultra-tendue.
Autour de la mi-temps, moult surprises et retournements de situations attendent les spectateurs dans le tournant (qu’on se gardera bien de divulgâcher), alors que le récit fait un virage à 180 degrés, en se jouant des codes et clichés du genre, les démontant avec humour et amour. Certains détesteront, d’autres adoreront, c’est selon. Une chose est certaine, c’est que cette comédie horrifique complètement frappadingue réussit avec brio ce que personne n’avait osé auparavant: sortir des sentiers battus afin de proposer quelque chose d’aussi couillu que marrant. Chapeau, c’est aussi fun que pissant!
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