Pig Killer est le genre de film dont la lecture du synopsis fait sourciller. Bien sûr, plusieurs films sur des tueurs en série sont intelligents, instructifs et nuancés, mais force est d’admettre que d’autres utilisent le sensationnalisme de leur récit tragique pour faire mousser des longs-métrages idiots et complaisants.
Pig Killer s’inspire d’une partie de la vie de Robert Pickton, un éleveur de porcs de Vancouver devenu tueur en série, s’en prenant exclusivement aux femmes et soupçonné d’en avoir assassiné près d'une cinquantaine.
Écrit et réalisé par Chad Ferrin (Night Caller, The Deep Ones), Pig Killer pue l’amateurisme autant dans son écriture que dans son exécution. On a l’impression que l’objectif numéro un de l’entreprise est de faire parler et d’attirer les curieux·euses face au récit de l’un des psychopathes les plus productifs de l’histoire canadienne.
Multipliant les péripéties outrancières prétextes à susciter le dégoût où s’enchaînent des scènes de viols, d’incestes et de meurtres, le scénario n’a aucune structure et n’est rien de moins qu’assommant.
La réalisation inepte de Ferrin cumule les lacunes techniques, dont une surenchère de musique trop forte qui enterre les dialogues, en plus d’un esthétique télévisuelle, pas si éloignée du cinéma pornographique.
Dans le rôle du tueur en série, Jake Busey (Tales from the Crypt, Starship Troopers) réussit à avoir une présence malgré le manque de nuance de son personnage.
Il en résulte un film mineur au goût douteux, qui se vautre dans le sensationnaliste au lieu de bien documenter un fait divers horrible et troublant.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.