Random Acts of Violence (Actes de violence) marque la fin du mois de juillet par sa sortie en salle et en vidéo sur demande. Adapté du comic éponyme, le long-métrage est co-écrit et réalisé par le célèbre acteur canadien Jay Baruchel, qui avait amorcé une carrière de cinéaste en 2017 avec Goon: Last of the Enforcers.
En panne d’inspiration, un créateur de bandes dessinées macabres voit sa vie transformée en cauchemar lorsque la tournée de promotion qu’il effectue avec sa copine et ses collègues se retrouve parsemée de meurtres ayant des similitudes avec ceux qu’il a mis en images.
Si l’intrigue semble tout d’abord proposer cette boucle éculée de la vie qui imite l’art et vice versa, elle impose tout de même certaines réflexions assez inspirées. C’est notamment le cas du regard que l’on pose sur la responsabilité de l’auteur qui, en suscitant l’imagination, pourrait peut-être pousser un désaxé à l’irréparable, mais aussi sur la fétichisation de la violence. Sans être le premier à questionner ces sujets, Baruchel place ses personnages en position de road movie et l’isolement du monde dans une automobile donne un aspect naturel à des dialogues savoureux, certes, mais parfois trop bavards.
À la réalisation, le cinéaste réussit à maintenir un certain suspense, malgré une finale quelque peu grandiloquente. Baruchel utilise très bien la superbe photographie de Karim Hussain pour gérer un climat de terreur qui s’avère drôlement efficace. Les meurtres, plutôt sauvages, sont assez redoutables.
Ayant tous connu un succès dans le cinéma de genre auparavant, les acteurs sont comme des poissons dans l’eau. Sans aucune fausse note, la distribution est très convaincante.
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