Un désaxé réussit à convaincre un auteur de reprendre les recherches de sa fille disparue. Aidé par sa fille cadette, une sorte de survivaliste, et des amis de celle-ci, ce dernier partira en forêt pour tenter de trouver une piste.
Six ans après avoir réalisé le méconnu The Redwood Massacre, le cinéaste et scénariste David Ryan Keith nous propose donc un second volet, Redwood Massacre: Annihilation, qui arrivait sur demande cette semaine. Rassurez-vous, le visionnement du premier épisode n’est pas obligatoire pour suivre l’intrigue. Parions d’ailleurs que ce visionnement vous immunisera contre toute envie de découvrir le film original.
La trame a l’ingéniosité d’insérer un premier psychopathe dans le commando voulant traquer ce maniaque à la poche de jute sur la tête. Cela dit, si la prémisse était prometteuse, le récit s’étire en d’interminables balades en forêt dont l’objectif semble être de meubler le temps, et de nous prouver que l’actrice Danielle Harris (Halloween 4, 5) peut avoir une certaine crédibilité comme héroïne d’action. Comme si son physique frêle et l’image de petite fille que les fans gardent d’elle ne lui donnaient pas assez de fil à retordre, on afflige une panoplie de décisions ringardes à son personnage qui nous empêchent, du coup, d’y percevoir une jeune femme futée et expérimentée.
Plus le long-métrage défile, plus la trame convoque des clichés sans faire office de la moindre imagination. Les dialogues entre les comparses sont souvent involontairement comiques, et on se demande rapidement si le hobby numéro un de ces personnages n’est pas de courir après leur propre mort tellement ils risquent l’impossible pour se faire tuer. Le scénario manque tellement de souffle pour les mettre en danger de manière adéquate qu’on s’attend presque à voir l’un d’eux brandir un billet brun au sadique en échange d’une mort rapide.
La réalisation misérable fait tout pour mettre en place une nouvelle icône du cinéma d’horreur. Veinard et millionnaire sera celui qui fera évoluer le Jason Voorhees de la nouvelle génération et ce n’est pas avec cette suite que Keith y parviendra. L’homme aurait dû se rappeler que le succès de la franchise Friday the 13th repose sur l’absence de temps mort et sur des exécutions élaborées. Le réalisateur échoue à alimenter son film du moindre suspense: les meurtres n’ont aucun impact et atténuent en nous la crainte d’un prochain assaut.
À travers une distribution acceptable, Harris fait l’impossible pour s’imposer en survivaliste, mais y arrive de justesse.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.