Le prince des ténèbres est de retour sur nos grands écrans et cette fois, il est interprété par le légendaire et excentrique Nicolas Cage dans le nouveau film d’Universal, Renfield. Cette aventure sanglante met toutefois en vedette le bras droit du plus grand vampire de tous les temps, un concept plutôt attirant pour les fans de Dracula. Le projet est sous la direction de Chris McKay, qui a réalisé l’hilarant et coloré The Lego Batman Movie. On s’attendait donc également à une bonne touche d’humour lorsque Renfield a été annoncé en 2021. C’était aussi la chance à Nicolas Cage de remettre ses dents de vampire après son apparition en 1988 dans le film culte Vampire’s Kiss. La bonne nouvelle c’est que l’acteur livre la marchandise dans ce rôle important.
Sous l'emprise de Dracula, le servant Renfield aspire à une vie loin du comte, de ses diverses demandes et des bains de sang qui l'accompagnent. Sa vie sera bouleversée lorsqu'il rencontre Rebecca, une policière téméraire qui rencontre son chemin.
Renfield est une ode aux relations toxiques à travers une aventure sanglante, colorée et bourrée d’action, qui vise directement la jugulaire. Ce qui manque en atmosphère et en profondeur est compensé avec une bonne dose de plaisir sanglant et une performance diabolique de Nicolas Cage. Difficile de ne pas penser au potentiel horrifique que le film aurait pu offrir pour les fans du mythique vampire de la Transylvanie. Toutefois, la présence de Dracula ne déçoit pas.
Le temps passé en compagnie de personnages secondaires n’est pas toujours bienvenu, mais le film trouve tout de même une façon de faire passer 90 minutes à une vitesse grand «V» pour vampire. Au niveau des effets spéciaux, on s’en donne à cœur joie avec le maquillage détaillé et la violence exagérée. Même si on dépend beaucoup du CGI pour les éclats de sang, on a droit à des scènes d’action enlevantes qui enchaînent les meurtres les uns après les autres avec un montage frénétique et une chorégraphie surprenante. Âmes sensibles, s’abstenir.
Cage est reconnu pour sa technique de «nouveau chamanisme», qu’il a lui-même élaboré, et malgré sa réputation d’excès, il réussit à incarner l’essence même de Dracula avec ses présences à l’écran. Même lorsqu’on ne voit pas le fameux vampire, il reste omniprésent à travers le fardeau psychologique que son pauvre assistant Renfield porte sur ses épaules. L’absence des mythiques châteaux d’Universal ou de la boîte Hammer se fait légèrement sentir, mais on réussit tout de même à rendre hommage au film classique de Tod Browning de 1931 et à créer quelques tableaux intéressants avec le jeu de lumière et les décors gothiques. Bela Lugosi était réputé pour sa prestance et Cage, de son côté, amène un bagage d’expérience unique, qui lui permet de bien revêtir la cape.
Néanmoins, le mélange de genres ne fonctionne pas toujours, ce qui pourrait décourager certaines personnes. En pleine crise d’identité, Renfield, interprété par Nicholas Hoult, est joué avec une touche sentimentale alors qu’il rencontre une policière intrépide (Awkwafina) qui lui donne espoir. Cette portion du scénario n’est pas complètement réussie, mais on ne peut s’empêcher de rire grâce à la performance électrique et attachante d’Awkwafina. L’actrice procure un peu d’âme à cette escapade morbide.
Dans l’ensemble, Renfield atteint ses objectifs de divertissement avec une mare de sang et un Nicolas Cage en plein contrôle de ses moyens. Les cinéphiles qui se procurent un billet pour le voir incarner le célèbre comte Dracula devraient en avoir pour leur argent.
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