C’est le grand retour de la saga de Capcom au cinéma avec le reboot Resident Evil: Welcome to Racoon City (Resident Evil: Bienvenue à Raccoon City), signé Johannes Roberts (47 Meters Down: Uncaged, The Strangers: Prey at Night). Pour la première fois depuis les premiers pas de la franchise au grand écran en 2002, le duo Paul W. S. Anderson et Milla Jovovich cède sa place pour le meilleur… et pour le pire.
Autrefois en plein essor grâce au géant pharmaceutique Umbrella Corporation, Raccoon City est devenue une ville agonisante. L’exode de l’entreprise a laissé la ville en friche… avec un grand mal qui infuse sous la surface. Lorsque ce mal est libéré, un groupe de rescapés doit travailler ensemble pour découvrir la vérité et survivre.
On ne se le cachera pas, la franchise Resident Evil au cinéma n’est pas reconnue pour la profondeur de ses scénarios ou pour son originalité. Étant devenue l’une des sagas les plus nanardesques du cinéma mainstream des dernières années, il fallait effectuer un grand virage pour la repositionner dans la sphère horrifique. Roberts et son équipe ont tenté ce tournant et ça se sent. En effet, le premier tiers regorge de mystères et on peut noter une nette amélioration au niveau des designs des zombies. De plus, dans ces premières minutes, le côté «action grand spectacle» à la Matrix des anciens films laisse maintenant sa place à des scènes de combat plus viscérales.
Cela dit, le tout se gâte rapidement lorsque l’on arrive à la moitié du film. Voulant probablement trop coller aux jeux, la réalisation se montre assez quelconque dans les scènes de suspense et le scénario fait s’étirer la suspension d’incrédulités à un niveau assez aberrant. Plusieurs éléments installés ne trouvent aucune résolution et les dialogues sont assez risibles. Ce qu’on pouvait pardonner aux films de Wes Anderson par leur côté «n’importe quoi» assumé devient ici plutôt hors-sujet.
Il faut débrancher son cerveau? Peut-être. En tant que petit film d’action gore à bas budget, Resident Evil: Welcome to Racoon City fait le travail. Est-ce que le film a le potentiel de démarrer une nouvelle franchise culte? Probablement, si le scénario du prochain est plus travaillé et qu’on investit un peu plus dans la production. Au moins, les acteurs et actrices jouent de manière très convaincante.
Voyez notre entrevue avec Robbie Amell qui incarne le rôle de Chris Redfield dans Resident Evil: Welcome to Racoon City.
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