[Critique] She Never Died: l’ange exterminateur

Une sans-abri aux pouvoirs surhumains, qui entretient son pouvoir d’autoguérison en mangeant de la chair humaine, se lie d’amitié avec un policier à l’aube de la retraite et une jeune fille sans repère. Les trois partenaires feront équipe contre un réseau de trafic humain.

C’est cette semaine que She Never Died fait son entrée sur le circuit de la vidéo sur demande, cinq ans après la parution de He Never Died, écrit et réalisé par Jason Krawczyk. Le scénariste revient ici à la barre de l’écriture pour ce penchant féminin du premier film, alors que la réalisation a cette fois été confiée à la cinéaste Audrey Cummings (Darken, Berkshire County). Ce second volet frappé d’une aura féministe n’est pas directement une suite du précédent opus, puisque l’histoire met en scène de nouveaux personnages. Certains fans de l’acteur et musicien Henry Rollins pourraient regretter de prime abord son absence, mais en revanche, l’actrice Oluniké Adeliyi s’impose rapidement.

Si la trame n’est encore une fois pas la plus pointue au niveau de l’originalité, le mordant de certains dialogues fait mouche. La paresse d’une certaine redite se sent inévitablement, alors que le schéma usuel des récits prônant l’auto-justice se met en place. Cela dit, la légèreté avec laquelle on traite cette dualité des genres dresse une approche extrêmement sincère de l’oppression des femmes, notamment à travers cette traite humaine. Qui plus est, les relations entre les trois personnages s’avère touchante et drôle. Dommage, en revanche, qu’on nous balance cette finale puérile et brouillonne qui gâte un peu la sauce.

À la barre de son troisième long-métrage, Audrey Cummings réussit à mener une mise en scène dynamique, où chaque combat sanglant de l’héroïne propose une catharsis aux spectateurs. Comme nous l’avons mentionné plus haut, le jeu de l’actrice principale est impeccable, mais le reste de la distribution fait également montre d’une forte présence.