Un jeune homme venant d’un milieu peu fortuné se voit subitement parachuté dans une académie prestigieuse où la forêt environnante sera peuplée de créatures maléfiques suite à une fracturation hydraulique de gaz.
Après le décevant A Fantastic Fear of Everything paru en 2012, le cinéaste Crispian Mills tente à nouveau sa chance en faisant une fois de plus équipe avec l’acteur Simon Pegg pour Slaughterhouse Rulez, qui paraît cette semaine en vidéo sur demande.
Plaçant une fois de plus un collège huppé au centre d’une réflexion satirique sociale, tradition cinématographique des plus récurrentes, le scénario tente de livrer un miroir du monde actuel. Bien sûr, nous sommes très loin des If…., Scent of a Woman, Harry Potter ou même Dead Poets Society, mais combiner ces réflexions à la comédie d’horreur aurait pu s’avérer très prolifique.
Il y a bien certaines allusions ou introspections qui ne manquent pas d’ardeur, mais on ne se gêne guère pour allonger plusieurs clichés. En fait, une grande partie du potentiel est sacrifiée au profit d’ambitions mal exploitées. On tente désespérément de nous faire rire en nous bombardant de blagues et un peu trop de donner un côté branché aux scènes d’horreur, qui s’avèrent aucunement terrifiantes. Cela dit, malgré quelques moments creux, le film demeure plus que satisfaisant. Sur l’agglomération de sornettes qu’on expose, certains gags sont désopilants, mais trop peu.
La réalisation de Mills est pour le moins vivante et nous fait presque oublier que certaines perspectives psychologiques auraient eu avantage à être étoffées. L’homme semble plus adroit à la caméra qu’à la plume — il co-scénarise le film — et laisse une grande place à ses comédiens. Si Simon Pegg, Nick Frost, Margot Robbie et Michael Sheen jouent habilement les cabotins, la jeune distribution excelle avec les passages plus sérieux. Asa Butterfield (Hugo, Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children) incarne à merveille un jeune marginal et se démarque du lot.
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