L’intérêt émanant d’une production comme Snow Angel (La descente) pour la ou le cinéphile provient du fait qu’il s’agisse d’un film québécois au carrefour de plusieurs genres, réalisé avec très peu de moyens. Ce premier long-métrage du cinéaste Gabriel Allard arrive en salle ce week-end.
Incapable de réparer le funeste accident qu’elle a engendré, une ancienne championne de planche à neige en vient à décider de quitter son chalet isolé lorsque ses voisins manifestent de la colère à son égard. Mais voilà que de curieux événements se dressent devant elle.
Snow Angel a comme principal défaut de tenter une longue descente aux enfers aboutissant sur une finale ahurissante nous clouant à notre siège. Il s’agit ici d’une lacune puisque la structure narrative se base tellement sur la construction de cette tombée de rideau (qu’on voit venir après dix minutes) que le reste manque de saveur. Les péripéties que subit cette protagoniste perturbée pour en arriver à la fin de son cheminement intérieur nous semblent alors un peu limitées. On a rapidement cette impression de revoir un film qu’on a déjà vu auparavant, et le sentiment brûle le reste du potentiel de l’entreprise.
La réalisation d’Allard tire merveilleusement profit du décor hivernal rural pour donner un côté intimiste et glauque à l’ensemble, tout en nourrissant une direction d’acteurs très précise. Le choix de certains cadres et son désir visible de se jouer du spectateur n’est pas sans rappeler l’expertise technique de M. Night Shyamalan lorsqu’il met tout en plan pour nous cacher l’essentiel. Le problème demeure qu’ici, on comprend vite le subterfuge.
Entourée de comédiens chevronnés, Catherine Bérubé (la série 19-2), qui co-signe également le scénario, joue avec vigueur et sensibilité cette femme colérique et bouillonnante de culpabilité.
Au final, Snow Angel démontre une multitude de qualités qui peinent à ressortir face à son intrigue convenue.
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