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[Critique] « Sous la Seine » : les dents numériques et démesurées de Paris

Sous la Seine est le film ouvrant officiellement la saison estivale pour l’univers des monstres aquatiques. Alors que les studios choisissent cette période pour nous bombarder d’éditions spéciales des classiques du genre, Netflix nous offre ce nouveau film de Xavier Gens.

Quelques années après avoir survécu à une attaque de requin, une scientifique se voit alertée par une jeune activiste à propos du même prédateur qui se serait faufilé dans les profondeurs de la Seine. Les choses se compliquent puisqu’un championnat de triathlon est prévu sur la célèbre rivière et la mairesse ne souhaite absolument pas l’annuler.
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Xavier Gens est un drôle de cinéaste. L’homme qui nous a offert Frontière(s) en 2007 nous livre depuis des longs métrages imparfaits qui se complaisent dans tous les clichés propres au type de films qu’il tourne, tout en offrant la dose de divertissement suffisante pour donner envie de voir son prochain film. Et voilà que Sous la Seine, qui ne diffère aucunement, pourrait être retiré de la plateforme le 15 juin suite à des poursuites pour « parasitisme », une notion proche du plagiat et de la concurrence déloyale.

Le scénario manque non seulement de vraisemblance, mais cumule un peu trop de temps pour offrir un véritable festin. C’est d’autant plus le cas que ses longs passages servent à en faire possiblement volontairement un énième pastiche de Jaws. Cela dit, quelques touches loufoques, comme camper l’action dans la Seine et d’y inclure les catacombes procurent une certaine dynamique à une trame sinon sans surprises.

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Xavier Gens a le tact nécessaire pour assumer la facture plus bouffonne de son film, mais sa réalisation mise trop sur le tape-à-l’œil pour avoir une réelle consistance. Elle n’est aucunement aidée par les effets numériques, souvent approximatifs, qui tentent de magnifier le spectacle.

L’actrice Bérénice Béjo (Coupez!) est fabuleuse dans le premier rôle, tout comme son partenaire Nassim Lyes. Cela dit, certains personnages secondaires, plus grotesques, auraient eu avantage à être joués avec plus d’aplomb.

Au final, Sous la Seine demeure amusant si vous vous êtes accros au film de requins, mais il n’a ni l’ampleur de Jaws, ni l’intelligence humoristique de films plus légers comme Lake Placid ou Piranha 3D.

Note des lecteurs5 Notes
Pour les fans...
des pastiches sympathiques de Jaws
de série B à regarder le samedi soir avec de la bière
3
Note Horreur Québec

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