Subservience (Soumise) offrira un attrait pour certain·e·s et une rebuffade pour d’autres lorsque viendra le temps de regarder la distribution. Difficile d’avoir réellement confiance en un long métrage dont la sortie se perd dans le méandre des parutions, et quand le nom de Megan Fox figure au générique. Plus les années passent et plus l’actrice cumule les mauvais choix. Cela dit, derrière une prémisse qui sonne comme une redite aussitôt qu’on la lit se cache peut-être une perle.
Un homme, dont la femme est grandement malade, engage une gouvernante androïde pour s’occuper de sa fillette et de sa maison. L’automate va bientôt comprendre certaines directives à sa manière et deviendra un véritable danger ambulant.
Profitant vulgairement du succès de M3GAN, abordant ce vide comblé par un humanoïde face à l’absence d’un proche, Subservience prétend questionner une fois de plus la pertinence de l’intelligence artificielle. Il n’en est rien.
Exception faite de quelques scènes familiales acceptables, en partie à cause des acteurs Michele Morrone et Madeline Zima, Subservience n’est qu’un bac à recyclage qui nous régurgite des clichés appauvris autant par leur usure que par les décisions illogiques des personnages. Le suspense s’avère inexistant puisque l’on devine à l’avance les moindres recoins de ce scénario.
Le cinéaste S.K. Dale, qui collabore pour une seconde fois ici avec Megan Fox après Till Death, n’est pas plus inspiré que la première fois. Possiblement gêné par son budget, les scènes à la Terminator qu’il nous offre sont tout simplement pathétiques.
Une fois de plus, sa mise en scène semble n’avoir comme but ultime que de magnifier le physique avantagé de sa vedette. Il lui a d’ailleurs trouvé un rôle sur mesure puisqu’on a l’impression qu’elle a passé sa vie à jouer les automates sans réaction. Le plus navrant, c’est qu’elle manque quand même de conviction, faisant couler avec elle le reste de la distribution un brin plus relevée.
Au final, Subservience est un film sans envergure qu’on oublie (heureusement pour nous) dès la tombée du générique.
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