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[Critique] « Tarot » : une lecture aux bonnes intentions, mais qui prédit son malheur

Paru en salle le 2 mai dernier, Tarot se veut la toute première réalisation de Spenser Cohen et d’Anna Halberg. Muni d’une bande-annonce qui suscite l’intérêt, le film s’attaque à une prémisse populaire, soit un jeu dangereux joué par de jeunes adultes qui subiront les soubresauts de leur imprudence.Tarot réussit-il à se démarquer du lot infini de films qui ont exploré une thématique similaire? Mettons cartes sur table…

Un groupe d’amis se retrouve dans un manoir pour célébrer l’anniversaire de l’une d’entre eux. À la recherche d’une activité pour pimenter la soirée, ils décident de se faire lire leur avenir à l’aide d’un vieux jeu de tarot retrouvé au sous-sol. Ce qui semble au départ que de simples prédictions s’avèrent plutôt des sentences sans appel.

Concept nouveau, même conception

Tarot

Plutôt que de ressortir la bonne vieille planche de Ouija – largement surutilisée – et d’évoquer quiconque pourrait bien venir terroriser même les plus sceptiques, nos sept amis décident de s’adonner au bon vieux tirage de cartes afin d’être éclairés sur leur destinée. S’en suit une séance de lecture mêlant astrologie à la signification des symboles et créatures lugubres pour brosser le portrait de ce qui se placera sur la route de chacun. Prenez des notes, cela servira plus tard.

Toutefois, dès les premières phrases émises, on sent le jeu forcé, quasi caricatural, qui nous empêche de prendre quelconque situation au sérieux ou ressentir la moindre empathie envers les personnages. Les stéréotypes tous bien en place, on se lance sans trop grandes attentes dans une petite aventure qui respecte les bonnes manières du genre « teen horror » (malgré que nos amis soient tous dans la vingtaine!).

Illogismes rehaussés de dialogues insipides et de réactions désinvoltes, Tarot prend rapidement les allures d’un film typiquement moyen mettant en vedette quiconque sachant hurler et moindrement courir pour tenter de se sauver.

La frousse à la rescousse!

Heureusement, la piètre mise en scène est momentanément éclipsée lors des séquences d’horreur, où l’anxiété monte suffisamment pour raviver notre intérêt pour le scénario. Malgré une vague impression de déjà vu, on prend un malin plaisir à découvrir les diverses créatures qui s’attaquent aux personnages qui, l’un après l’autre, prennent des décisions douteuses. De plus, les amateurs de sursauts sont allègrement servis par de bonnes montées de rythme cardiaque.

Dans le respect d’un bon vieux cliché entre en scène un nouveau personnage qui viendra expliquer le pourquoi du comment de ce qui se passe et qui propose sagement une possible porte de sortie à ceux qui ont réussi à s’en tirer jusqu’à maintenant. Photo d’antan, découpures de journaux, petit flashback dans un autre siècle, et hop, on reprend la route vers le dénouement encore incertain… mais un peu prévisible.

Malheureusement, la fin de Tarot nous redonne une fois encore l’impression de s’être fait jouer un mauvais tour et que finalement, il était de notre destin d’être déçu·e·s.

Tarot est disponible sur:
Note des lecteurs1 Note
Pour les fans...
De soubresauts (jump scares)
De films d'horreur pour adolescents.
Des films qui traitent de jeux dangereux aux forces maléfiques.
2.5
Note Horreur Québec

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