Visitant pour la première fois la mère de son fiancé avec sa fillette née d’une précédente union, une jeune femme en vient à trouver inquiétante l’attitude de sa belle-mère envers son enfant.
The Binding (Il legame) inaugurait le mois de l’Halloween sur Netflix, et il ne nous reste qu’à espérer que les responsables de la plateforme aient gardé le meilleur pour la suite en commençant avec leurs vaches maigres.
C’est d’autant plus dommage que certaines images du long-métrage semblaient laisser entrevoir une influence d’Argento et de Fulci. Le cinéaste et co-scénariste Domenico Emanuele de Feudis est Italien après tout. Autant par les thèmes que par l’esthétique léchée, il est facile de comprendre que notre homme est un cinéphile nourri aux classiques de l’horreur, et qu’il tente de se tailler lentement une place parmi les maîtres italiens. Pourtant, être cinéphile ne veut pas dire être habile pour créer, et si intéressante puisse-t-elle être, l’inspiration en elle-même n’est pas une histoire. Qu’il s’agisse de l’oiseau noir annonçant la malédiction ou de l’eau du robinet qui s’assombrit, le catalogue des clichés qu’on peut associer à ce genre de films nous est vomi sans la moindre tentative de remodelage.
La mise en scène sans relief est incapable de gérer la magnificence des décors pour créer la moindre ambiance ou suspense valable. Le cinéma d’horreur italien mettait parfois la rigueur du scénario au second plan, si le génie derrière la caméra pensait pouvoir nous donner un exercice de style capable de bombarder nos sens. Hélas, la réalisation de The Binding serait incapable de mouvoir une plume au vent. L’important pour le réalisateur est de carburer aux effets chocs faciles qui risquent davantage de vous faire sourire que vous faire peur.
Dans les premiers rôles, Mía Maestro (The Strain) et Riccardo Scamarcio (John Wick 2) tentent l’impossible pour sauver l’ensemble du naufrage, mais la pointe du iceberg est bien trop aiguisée.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.