The Black Demon (Marée noire) est l’un de ces films qui paraissent à la fin de l’année scolaire, à l’ouverture des piscines publiques et des plages juste pour nous rappeler que la parade de monstres marins est ouverte sur nos écrans.
Un inspecteur d’une compagnie de pétrole transforme en vacances familiales le contrôle d’une plate-forme pétrolière vétuste. Voilà que très bientôt, le patriarche et sa petite colonie se retrouvent prisonniers sur ce lieu insalubre où rôde un requin géant.
Dès son monologue d’ouverture, le scénario de The Black Demon nous indique que la présence du gargantuesque requin est un châtiment divin pour punir l’homme de ses méfaits envers la nature. Bref, ce qui était une métaphore pour d’autres longs-métrages, montrant l’homme contre les bêtes féroces, devient ici un leitmotiv concret.
Le spectateur a toutefois vite fait de trouver l’idée ridicule lorsque l’animal se voit doté de facultés surnaturelles l’aidant à torturer psychologiquement les protagonistes. Durant de longues et interminables scènes, les personnages de The Black Demon nous expriment de toutes les manières possibles comment le mal peut frapper. Il en résulte un récit de contrition déficient où le scénario évite le plus possible les scènes d’action au profit de sempiternels dialogues prophétiques. Les trop rares apparitions du requin, vues pour la plupart dans la bande-annonce, ne génèrent aucune réelle tension.
Les thématiques mythiques et les confrontations raciales auraient pourtant pu nourrir ici de véritables réflexions écologiques et politiques. On se contente, hélas, de nous exposer l’ensemble dans un assemblage de clichés qui culmine vers une finale puérile et mièvre.
Si la direction d’acteurs d’Adrian Grunberg (Rambo: Last Blood) est plus qu’acceptable, sa réalisation est moins à l’aise lorsque vient le temps de camoufler les effets spéciaux rudimentaires. De leur côté, Josh Lucas, Fernanda Urrejola et Julio Cesar Cedillo campent énergiquement des personnages stéréotypés qui ne leur permettent pas de réellement briller.
Au final, au lieu de vous attarder sur ce film sans consistance, nous vous recommandons de redonner une chance à Jaws 2, qui paraît en format 4K ce mois-ci. Bien qu’inférieur au chef d’œuvre de Spielberg, ce film mécompris de Jeannot Szwarc figure tout de même parmi les chaînons forts de la sharksploitation.
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