On ne l’attendait plus ce The Blackcoat’s Daughter. D’abord intitulé February, puis pris dans les dédales de la distribution depuis plus de deux ans, on a même pu voir le second film du réalisateur, I Am the Pretty Thing That Lives in the House, en exclusivité sur Netflix avant celui-ci. Quoiqu’il en soit, ce premier film de Oz Perkins, fils de l’acteur culte Anthony Perkins, est maintenant disponible en vidéo sur demande.
Deux jeunes femmes, Kat et Rose, doivent demeurer au pensionnat alors que celui-ci se vide pour une semaine de vacances scolaires. De son côté, Joan (Emma Roberts, Scream Queens, American Horror Story) entreprend un trajet en co-voiturage qui la mènera dans la même ville.
Difficile d’élaborer un synopsis précis du thriller d’horreur sans en dévoiler les ramifications. D’abord, la narration morcelée de The Blackcoat’s Daughter crée un véritable casse-tête avec le récit. Le rythme est lent et le scénario répond à autant de questions qu’il en pose au fil du déroulement. Toutes ces subtilités et ces non-dits contribuent à élaborer un mystère sombre auquel le Diable est invité.
En plus du rythme et de l’atmosphère minimaliste, la réalisation partage beaucoup de qualités avec celle de I Am the Pretty Thing That Lives in the House, définissant davantage le style du réalisateur. La trame sonore, classique et terrifiante, utilise encore une fois les silences de manière assez judicieuse.
Certains pourraient reprocher l’interprétation désincarnée de l’ensemble des actrices, mais leur jeu colle pourtant à l’ambiance froide de la production. Le dénouement, extrêmement réussi et d’une brutalité inouïe, demeure à la limite du supportable grâce à la caméra qui préfère ne pas tout dévoiler; un choix intelligent.
The Blackcoat’s Daughter vient officiellement ajouter le nom de Perkins à la liste des réalisateurs du genre à surveiller de près dans les années à venir.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.