Parmi ses nouveautés de la semaine, Shudder nous propose The Call. Le long-métrage de Timothy Woodward Jr. (The Final Wish) nous offre Tobin Bell (Saw) et Lin Shaye (Insidious) comme tête d’affiche, une distribution que tout fan d’horreur saura reconnaître. Le jeune réalisateur a misé dans le mille avec ses deux stars, mais le reste du film atteint moins sa cible.
The Call se déroule en 1987. On se retrouve aux côtés de Chris (Chester Rushing, la série Stranger Things), qui vient tout juste d’aménager dans le coin et se liera rapidement d’amitié avec Tonya (Erin Sanders, Guilty at 17). La jeune fille et ses deux amis initieront Chris à la tradition annuelle d’aller vandaliser la maison des Cranston, où la petite sœur de Tonya a disparu il y a quelques années. Edith Cranston (Shaye) s’enlèvera la vie après avoir confronté le groupe de jeunes et quelques semaines plus tard, le groupe recevra un appel mystérieux de son mari (Bell) les invitant à une soirée dans leur demeure. Une fois sur place, les quatre adolescents apprennent qu’Edith leur a laissé un montant de 100 000$ dans son testament, mais pour l’obtenir, ils devront rester au téléphone avec la défunte pour une minute.
À la réalisation, Woodward réussit à livrer quelques scènes effrayantes qui fonctionnent bien, mais aussi plusieurs moments prévisibles. L’éclairage, parfois trop sombre, nous offre tout de même une belle palette de couleurs et aide à créer une ambiance glauque. Mais si le cinéaste parvient à faire monter la tension, c’est certainement grâce à la performance frissonnante de Lin Shaye. De son côté, Tobin Bell se débrouille bien, mais on a surtout l’impression qu’il interprète encore une fois Jigsaw, surtout lorsqu’il doit expliquer les règles du jeu aux jeunes ou lance un simple «Hello Christopher».
Écrit par Patrick Stibbs, le scénario souffre de plusieurs lacunes. L’histoire est extrêmement tirée par les cheveux: on ne nous explique jamais d’où proviennent les éléments surnaturels, et on est sensés croire qu’Edward Cranston a installé un téléphone dans le cercueil de sa femme décédée. En plus de quelques longueurs, le scénariste semble ignorer où il se dirige avec son récit. Le manque d’expérience se fait beaucoup ressentir, The Call étant son tout premier texte. On y retrouve également quelques dialogues clichés et des scènes qui n’ont aucun lien avec l’intrigue, comme celle du carnaval au début du film. On a aussi tendance à oublier que le film se déroule dans les années 80, mais heureusement la couette de Tonya est là pour nous le rappeler.
Pour conclure, le métrage de Timothy Woodward Jr. ne passera certainement pas à l’histoire et ses grosses têtes d’affiche n’arrivent pas à sauver le film de tous ses défauts. On aurait aimé plus de scènes où Shaye et Bell se retrouvent ensemble à l’écran. Le troisième acte, qui part dans tous les sens et qui se termine abruptement sans résolution avec une tentative de cliffhanger, ne donne pas envie de voir une suite.
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