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[Critique] The Curse of Bridge Hollow: un party d’Halloween sans sucre ni gluten

Après deux films Goosebumps et le prochain Spirit Halloween: The Movie, est-ce que la comédie d’horreur familiale où les décorations d’Halloween prennent vie deviendra bientôt un sous-genre en soi? Si c’est le cas, les fans de la fête païenne que nous sommes les consommeront tous, sans modération aucune, comme un plat de bonbons durement amassé un soir du 31 octobre. Netflix s’essaie à la recette avec The Curse of Bridge Hollow (Le Mauvais Esprit d’Halloween), disponible dès maintenant sur la plateforme, mais la réalisation de Jeff Wadlow, responsable des imbuvables Truth or Dare et Fantasy Island, en plus de quelques épisodes de la récente refonte de Are You Afraid of the Dark?, goûte un peu trop l’édulcorant.

Une adolescente (Priah Ferguson, Stranger Things) qui vient d'emménager dans une nouvelle petite ville avec ses parents libère accidentellement un ancien esprit qui anime les décorations d'Halloween installées partout dans les rues environnantes. Elle devra faire équipe avec son père (Marlon Wayans, Scary Movie), son ennemi juré, pour trouver une solution.
The Curse of Bridge Hollow affiche film

Qu’ils traitent de Noël ou de l’Halloween, les films familiaux en lien avec une fête du calendrier sont réconfortants. Les clichés qu’on reproche normalement aux autres productions deviennent ici des essentiels, alors qu’on veut absolument voir un ou une adolescente renouer avec ses proches dans une explosion d’illusions et d’effets spéciaux, où la famille heureuse retrouvera éventuellement son esprit de célébration tout en sauvant la situation. L’ennui avec The Curse of Bridge Hollow, c’est que la magie ne prend pas et à plusieurs niveaux.

Outre le scénario qui reste 100% plaqué aux codes entendus, la réalisation de Wadlow est trop sombre, particulièrement lors des scènes extérieures, et nous fait perdre au plaisir de voir les différentes installations prendre vie. Si les premières scènes avec le chat en carton et les zombies de Walking Dead semblaient prometteuses, l’équipe de production ont visiblement manqué de jus créatif pour les suivantes. Ces araignées en plastique ne font effectivement pas le poids comparées aux nains de jardin du premier Goosebumps de 2015 et au final, peu de créatures nous sont proposées (où sont les fameux loups-garous dont on nous parlait depuis le début?).

Du côté de l’interprétation, on attendait également une explosion du jumelage Ferguson/Wayans, deux forces de la nature dans leur créneau respectif. Malheureusement, le duo n’hérite pas des meilleurs dialogues et opère avec beaucoup de retenue. Wayans s’avère crédible en père de famille et professeur rationnel, mais son personnage trop obstiné sur sa spécialité scientifique devient rapidement lassant. Ce sont les personnages secondaires qui brillent davantage et procurent le plus de rires. Cette dame à la maison de retraités (Helen Slayton-Hughes) vous fera perdre votre dentier, c’est garanti.

The Monster Squad, Frankenweenie, Paranorman, The Witches; le cinéma d’horreur regorge d’excellentes comédies familiales (retrouverez plus de suggestions ici) qui plairont aux plus jeunes comme aux plus vieux. Si The Curse of Bridge Hollow était un bonbon, il serait probablement un Rockets: ça s’avale, mais ça manque un peu de personnalité. Pour l’Halloween, on a définitivement mieux à se mettre sous la dent.

Note des lecteurs1 Note
Points forts
Une poignée de personnages secondaires sympathiques
Les liens avec le folklore originel
Le chat en carton!
Points faibles
La réalisation trop sombre
L'interprétation trop réservée
Pas assez de créatures!
2.5
Note Horreur Québec
Fondateur et rédacteur en chef

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