Un homme qui s’est suicidé se réveille mystérieusement amnésique à la morgue d’un hôpital. Confondu avec un patient en psychiatrie, notre John Doe est transféré à l’unité pour soins spéciaux où un psychiatre aux pratiques controversées tentera de lui venir en aide.
On l’attendait avec impatience, ce deuxième métrage de Billy Senese, maintenant disponible en vidéo sur demande. L’homme nous avait offert en 2014 avec son premier film Closer to God, un thriller horrifique percutant et crève-cœur sur le sujet du clonage (il s’agissait de ma suggestion personnelle dans notre Ultime calendrier de films d’horreur pour l’Halloween 2019). Avec The Dead Center, le cinéaste américain explore une fois de plus l’univers médical, mais d’un point de vue du psyché cette fois, et avec des résultats beaucoup plus mitigés.
L’acteur Jeremy Childs (Nashville) est de retour d’ailleurs ici dans le rôle du «revenant». Si l’homme parvient à imposer un certain malaise grâce à son physique imposant, on ne peut malheureusement en dire autant de sa performance assez inégale. Mal dirigés, lui et Shane Carruth dans le rôle de son psychiatre peinent à offrir quelque chose d’intéressant dans ce genre de production où l’horreur se veut davantage suggérée et psychologique.
À leur défense, le scénario dans lequel ils se retrouvent manque de profondeur et s’attarde davantage sur les clichés que peuvent représenter certains patients en institution ou ceux d’un professionnel beaucoup trop acharné, à la limite du plausible, plutôt qu’à construire son mythe et ses personnages. Les faibles références au passé de notre docteur ne nous aident pas à comprendre ses motivations. Certaines idées apportées sont intéressantes, comme cette séance d’hypnose qui tourne mal, mais auraient gagné à être plus exploitées. Devant le faible budget, des scènes et autres effets chocs au montage deviennent également répétitifs et lassants.
On aurait voulu confirmer que Senese représentait une nouvelle voix indépendante à surveiller de près dans le milieu de l’horreur, mais quant à The Dead Center, il s’agit plutôt d’un pas en avant, deux pas en arrière. On sera tout de même là pour le prochain.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.