Les membres d’une petite communauté juive craignent le pire quand un envahisseur menace de les anéantir s’ils ne peuvent pas guérir sa fille. Puisqu’ils ne sont pas touchés par la maladie, il les tient responsables de son malheur. Une femme décide alors d’invoquer un golem pour protéger son village contre d’éventuelles représailles du père désespéré.
La construction des personnages de Hanna et Benjamin, ainsi que leur interprétation par Hani Furstenberg et Ishai Golan, est sans conteste ce qui se démarque du plus récent film de Doron et Yoav Paz (Jeruzalem).
Hanna est une femme forte qui n’hésite pas à défier les règles établies, mais elle cache aussi un lourd secret à Benjamin, son mari et complice. Le jeu des acteurs est juste, malgré la complexité des émotions à rendre à l’écran. Hani Furstenberg est particulièrement envoûtante dans ce rôle difficile et qui aurait pu sombrer plus d’une fois dans la caricature. Mais est-ce suffisant?
The Golem est certainement magnifique et captivant visuellement. De plus, le mythe est souligné par plusieurs éléments traditionnels fascinants de la culture juive. Malgré cette délicate attention aux détails pour créer une atmosphère authentique, le film ne lève jamais. Le rythme excessivement lent fait en sorte qu’il devient facile de décrocher en plus d’un endroit.
De plus, on délaisse les éléments d’horreur et la peur pour dénoncer la violence et la brutalité sans jamais arriver à éveiller quelconque émotion. Même en incorporant quelques scènes sanglantes à une histoire universelle, The Golem s’écoute avec un certain détachement. L’ensemble est terriblement prévisible et familier, malgré les volontés de moderniser une fable que l’on connait par cœur et qui a inspiré de nombreuses autres oeuvres.
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