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[Critique] The History of Metal and Horror: des fans célèbres se racontent

En tombant sur une publicité ciblée sur les réseaux sociaux pour un documentaire traitant de métal et d’horreur, votre scribe, alias Monsieur Métal Maniaques lui-même, se devait d’investiguer. Quelques clics plus tard, il découvrait que The History of Metal and Horror (disponible sur demande) met en vedette beaucoup (BEAUCOUP) de personnalités issues des genres susmentionnés, en plus d’avoir comme hôte nul autre que l’acteur culte Michael Berryman (les The Hills Have Eyes de Wes Craven, Weird Science, Cut and Run, etc.).

Il était donc primordial d’entrer en contact avec son créateur Mike Schiff (en plus d’avoir réalisé le documentaire, il l’a aussi filmé, scénarisé, monté et produit), afin de faire une pierre deux coups: obtenir un lien de visionnement en vue de rédiger cette critique pour Horreur Québec (voir plus bas) et l’inviter à participer au prochain épisode de notre podcast Métal Maniaques (il arrive demain!).

Se voulant une collection de documents d’archive trouvée par hasard dans un postapocalyptique dépotoir, on suit un homme (Alex Rafala), qui semble être le seul survivant, pendant son visionnement sur une poussiéreuse télé cathodique. Pour chaque cassette une nouvelle thématique, introduite par une mystérieuse entité (Berryman), alors que plusieurs intervenants (musiciens et professionnels de la communauté métal, cinéastes et acteurs horrifiques, quelques journalistes et spécialistes) discutent d’une foule de sujets connexes qui les (et vous) passionnent.
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En plus d’un accompagnement musical à la John Carpenter (par Jimmy Urine de Mindless Self Indulgence), Schiff a voulu créer un fil rouge narratif en tournant de jolis et fort bien réalisés segments (intro, conclusion et une poignée d’interludes), mettant en vedette quelques acteurs dont l’iconique Berryman. Si ce dernier interprète un personnage rappelant le Jigsaw de la série Saw, notre héros anonyme est cagoulé comme le jeune roadie fictif sur l’affiche de l’essai de Metallica Through the Never (paru en 2013, qui mélangeant fiction et captation de spectacle), alors qu’il évolue dans un univers en décrépitude, nous renvoyant à l’intro de Day of the Dead (avec probablement le budget de Street Trash ou Turbo Kid). C’est une belle idée, qui se défend, bien que ça n’apporte pas grand-chose au final.

Comme dans un festival

Or, à l’affiche, on est drôlement bien gâtés, le documentaire regroupant un éventail varié de personnalités, issues de tous les groupes d’âges et sous-genres. Ça ratisse large. Afin de représenter les premières stars de l’âge d’or de l’horreur, ont été interviewés les héritiers de Lon «The Wolf Man» Chaney Jr. (son petit-fils Ron) et de Boris «Frankenstein» Karloff (sa fille Sara). Évoquant le fantôme de feu George Romero, sont également présents son scénariste John Russo (l’original Night of the Living Dead) et son ami Tom Savini (qui se passe de présentations).

Au rayon des acteurs cultes, la liste est longue: Doug Bradley (la franchise Hellraiser) et Linnea Quigley (The Return of the Living), Dick Warlock et Nick Castle (la franchise Halloween), C.J. Graham et Kane Hodder (la franchise Friday the 13th), de même que les regrettés Gunnar Hansen (l’original The Texas Chain Saw Massacre) et Sid Haig (Spider Baby), ce dernier ayant également incarné le Captain Spaulding des films de Rob Zombie. Sans oublier l’immense réalisateur et compositeur John Carpenter.

D’ailleurs, les musiciens ne sont pas en reste: on retrouve les premiers shock-rockeurs que sont Arthur Brown et Alice Cooper, Rob Zombie et son guitariste John 5, Charlie Benante et Scott Ian (Anthrax, S.O.D.), Kirk Hammett (Metallica) et Philip Anselmo (Pantera, Down, Superjoint), de même que des membres de Ghost, Goblin, Misfits, Ramones, Megadeth, Slipknot, Korn, Cannibal Corpse, Sepultura, GWAR (en costume!), Corrosion of Conformity, Skinny Puppy et plus encore.

Et derrière la caméra, on retrouve également Brian Slagel (le fondateur de l’iconique étiquette Metal Blade Records) en tant que producteur exécutif, alors que Schiff et son producteur Robert L. Lucas (directeur photo des documentaires Crystal Lake Memories, More Brains et His Name Was Jason) avaient déjà bossé avec des pointures comme Carpenter (sur une paire de vidéoclips), Russo (sur My Uncle is a Zombie) et Savini (sur le documentaire Smoke and Mirrors). De passionnés professionnels du genre, quoi.

Des fans, comme nous tous

Ce dont on raffole par-dessus tout, c’est surtout d’entendre nos artistes préférés parler de leur côté fan. Ce n’est pas tant de savoir quels sont les films d’horreur qui ressortent du lot, car vous connaissez déjà la plupart de ceux qui y sont nommés, soit les immortels classiques du genre: on parle évidemment de ceux mettant en vedette les monstres de chez Universal, Toho ou de la Hammer, ou encore les films de maîtres comme les Hitchcock, Kubrick, Spielberg, Romero, Hooper, Carpenter, Donner, Raimi, Henenlotter… et tous les slashers. De plus, certains partagent également certains titres plus obscurs, pour le grand bonheur des connaisseurs. Or, ce qui est le plus intéressant et fun, c’est réellement de découvrir qui est fan de qui ou de quoi, qui a fait un caméo dans quel film, ou quel film a inspiré telle chanson ou album. Et de découvrir le respect mutuel qu’entretiennent les artisans des deux communautés.

Le tout est divisé en cinq parties: dans la première, nos intervenants parlent de leurs films d’horreur préférés, pour ensuite passer aux premiers qu’ils ont visionnés et dans quel contexte (au cinéma ou par l’entremise de programmes télé de chaines locales), suivi de segments portant sur les origines de la musique métal et les couvertures d’album marquantes (incluant les trames sonores), pour terminer avec les liens unissant métal et horreur. Il est même question de l’Américaine panique satanique et des video nasties britanniques.

En visionnant ce documentaire vous découvrirez ce qui unit Cradle of Filth à Clive Barker, Cooper à Carpenter (et Krueger), les Ramones et Anthrax à Stephen King, qui sont les fans de Metallica, comment Pantera s’est inspiré de William Friedkin, de même qu’une foule d’anecdotes de passionnés. Bref, un film conçu pour des fans, par des fans, mettant en vedette rien que des fans.

Note des lecteurs0 Note
Points forts
La passion de tous les gens impliqués.
La liste d'interviewés.
Points faibles
Même si bien réalisés, les segments narratifs qui n'apportent pas grand chose, au final.
3.5
Note Horreur Québec

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