Trois ans après son mal-aimé Only God Forgives, Nicolas Winding Refn (Drive) revient à la charge avec ce drame fantastique se déroulant dans le milieu de la mode où une jeune fille (Elle Fanning, Maleficent) crée tout un émoi chez ses consœurs obsédées par sa beauté et prêtes à tout pour lui dérober ce qu’elles n’ont pas.
Du déjà vu, direz-vous? Pas tout à fait.
The Neon Demon divise. Aucun doute là-dessus. Qu’on aime ou pas, on n’en ressort pas indifférent. L’histoire peut sembler bien banale, mais tout est dans la façon de nous la raconter, nous la faire voir. Là est la beauté du cinéma!
Coté esthétique, Refn n’a plus rien à prouver. Les teintes bleutées et rosées ne sont pas sans rappeler celles de Only God Forgives et les quelques scènes oniriques, qui ajoutent à l’univers décadent du film, sont simplement captivantes.
Comment passer sous silence la musique hypnotisante de Cliff Martinez qui donne toute l’âme au film et qui, par le fait même, en fait un personnage à part entière. Une trame sonore qui fait toute la différence.
Elle Fanning se défend très bien en jeune débutante fragile et dépassée par les évènements (aussi fragile que la poupée de porcelaine à laquelle elle ressemble étrangement). Mais celle qui se démarque le plus est sans contredit l’excellente Jena Malone (Donnie Darko, The Hunger Games) qui vole carrément toutes les scènes où elle se trouve. Une distribution, en général, assez solide.
Probablement le film le plus tordu du réalisateur jusqu’à présent et qui n’est pas sans rappeler, à quelques reprises, l’univers de Kubrick ou même de Lynch. Univers dans lequel il serait bien dommage de refuser d’entrer au risque de rater un des films les plus beaux et audacieux du moment.
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