Arrivée sur le fil des réseaux sociaux sans autre publicité préalable, The OA, série originale Netflix, promettait d’être «encore meilleure que Stranger Things», dernier baromètre de la jouissance télévisuelle populaire. Une promesse qu’on sentait effectivement tenue dès le deuxième des huit épisodes.
Une jeune femme est retrouvée sur un pont. À la grande surprise de ses parents adoptifs qui la cherchent depuis sept années, Prairie a recouvré le sens de la vue – en plus de se faire maintenant appeler «The OA». Étrangement, elle ne leur racontera pas son histoire, mais choisira plutôt cinq voisins à qui elle fera un récit détaillé, de sa naissance aux évènements ayant mené à sa libération, soit une professeure endeuillée et quatre élèves très différents de la polyvalente, que rien n’aurait à prime abord rassemblés.
Et c’est tout un voyage qui nous ferons avec eux, de la glaciale Russie où elle vivait avec son père millionnaire jusqu’aux Etats-Unis, où elle sera envoyée avec sa tante pour sa sécurité avant d’y être adoptée, en passant par un Cuba sensuel et lyrique.
La série ratisse large dans les genres, pigeant abondamment dans la science-fiction, le mystère et le fantastique, entre expérimentations sur la mort clinique provoquée (near death experiences), danse contemporaine et existence des anges. Le récit, touffu et magnifique, nous porte d’un épisode au suivant comme s’il s’agissait en fait d’un film qu’on aurait décidé d’étirer sur sept heures à cause de sa complexité – la présence du générique de début à la fin seulement du premier épisode accentue cette impression.
Brit Marling, actrice principale, est excellente dans le rôle de Prairie/The OA, en plus d’être co-créatrice de la série avec le réalisateur Zal Batmanglij (Sound of My Voice), une troisième collaboration pour ce jeune duo prometteur.
Seul bémol: le dernier épisode laisse perplexe et nous fait espérer une autre saison pour expliquer l’étonnant dénouement et répondre aux nombreuses questions laissées en suspens.
Il y a ici tout un univers à développer. On croise les doigts!
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