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Cr. NICOLAS DASSAS/NETFLIX © 2023

[Critique] « The Platform 2 » : une suite digestible, mais qui n’apaise pas notre faim

L’annonce de la sortie de The Platform 2 (La Plateforme 2, El hoyo 2) semblait arbitraire au départ, puisque le premier volet se suffisait amplement à lui-même. Le long métrage original était une puissante allégorie sociale impliquant que si les plus haut placés dans la hiérarchie sociale n’abusaient pas des ressources sous prétexte qu’ils le peuvent, les classes inférieures pourraient aussi s’assurer une longévité. Que pouvait-on ajouter pour justifier cette suite?

Prisonnière d’une prison dotée de cellules verticales superposées les unes aux autres et où un plateau de nourriture traverse un atrium central, une jeune femme (Milena Smit, Mères parallèles, Tin & Tina) doit apprendre les règles dorénavant mises en place par les prisonniers pour avoir une chance de survivre.

the platform 2

Le cinéaste espagnol Galder Gaztelu-Urrutia revient à la réalisation, mais participe cette fois au scénario, et si la recette ne semble plus aussi originale, on réussit quand même à y injecter ici et là une certaine dose de satire.

Pour ce second opus, l’accent est mis sur une réglementation empêchant le chaos et sur les moyens à prendre pour faire respecter ces lois. On s’efforce aussi de porter un regard sur le pouvoir des dirigeants via le meneur de cette communauté renfermée qui devient, hélas, un brin trop caricatural.

Malheureusement, même si l’on tente de nous faire croire qu’on a totalement révolutionné le squelette narratif de l’original, ce n’est absolument pas le cas. Le public aura vite l’impression, malgré les nouveaux ajouts, de regarder une relecture du premier film où l’on aurait boursouflé l’action et le gore. The Platform 2 n’est pas vide de sens, mais son scénario fait davantage l’effet d’être un papier carbone qu’un exercice de raffinement.

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Cr. NICOLAS DASSAS/NETFLIX © 2023

La mise en scène de Galder Gaztelu-Urrutia s’avère une fois de plus relevée. Le cinéaste maximise les tensions possibles apportées par ses décors, mais l’effet de déjà vu persiste.

Milena Smit et Hovik Keuchkerian (Assassin’s Creed) livrent de solides performances qui donnent une certaine épaisseur à des personnages pas toujours si bien définis.

The Platform 2 demeure inférieur à son prédécesseur, mais s’avère au final tout de même divertissant.

Note des lecteurs1 Note
Pour les fans...
de films pourvus des passages à vomir
de fine cuisine sans gaspillage
3
Note Horreur Québec

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