Tout juste arrivée la semaine dernière, Netflix nous propose la conclusion de The Rain. Cette série danoise en est à sa troisième saison et, comme plusieurs l’ont remarqué, la pluie est depuis longtemps reléguée aux oubliettes. N’empêche que la production post-apocalyptique s’améliore à chaque fois.
Rasmus (Lucas Lynggaard Tonnesen, Player) est maintenant prisonnier d’Apollon, organiste terroriste à qui l’on doit le virus. Les dirigeants voient en ce jeune homme la solution pour sauver la population en éradiquant toutes les maladies grâce au nouveau germe pathogène. Au même moment, Simone (Alba August, Jordskott) fait tout en son pouvoir afin de retrouver son frère et être à nouveau avec lui, comme avant.
Les créateurs de la série, Jannik Tai Mosholt (Rita), Christian Potalivo (Dicte) et Esben Toft Jacobsen (Kiwi og Strit), concluent de magnifique façon cette aventure de science-fiction apocalyptique. Ils donnent l’impression d’avoir appris des erreurs des opus précédents: les dialogues sont bons et tombent rarement dans le mélodrame lassant. Le moment où Kira explique à Jean qu’il doit arrêter de s’apitoyer sur son sort en est le parfait exemple. On dirait que tous ces personnages ont pris une dose de maturité et une grande humanité se dégage maintenant d’eux. Ça fait du bien à voir dans notre petit écran.
On ne peut s’empêcher de penser à The Last of Us Part II, sorti récemment. Les décors sont d’une grande beauté et nous replongent dans cet univers. C’est visuellement spectaculaire à certains moments, et on sent qu’un grand travail a été fait de ce côté, pour notre plus grand bonheur. Quelques histoires secondaires rappellent étrangement le jeu de Naughty Dog, sans être aussi bouleversantes toutefois. Par ailleurs, le développement du personnage de Rasmus prend une tournure surprenante et intéressante, qui aura des conséquences sur la trame narrative de la série. Cela reste du domaine du déjà vu, mais c’est bien fait et on embarque à cent milles à l’heure dans ce choix scénaristique, qui devient même excitant.
Le format de six épisodes pour The Rain est parfait dans ce contexte et contient peu de temps mort. On dévore facilement la saison comme un gros sac de pop-corn au cinéma. Le quatrième épisode est le plus marquant avec son histoire bien ficelée et son action angoissante. De plus, la trame sonore prend une grande place dans cette saison. La musique folk-pop-électro propose de bonnes pièces et cadre bien avec ces magnifiques paysages. Aussi, la performance des acteurs demeure très louable et dans le ton pour ce genre de série. Leurs interprétations sont nuancées et aucun d’entre eux ne joue trop gros. Également, les effets spéciaux sont extrêmement bien réalisés, surtout en ce qui concerne la transmission du virus. On oublie que le tout est fait par ordinateur et la magie opère totalement.
Si ce n’est du fait que The Rain ne réinvente pas la roue et que quelques décisions de certains personnages font sourciller, la série danoise demeure un excellent divertissement qui se consomme sans modération.
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