Le réalisateur canadien Pat Mills (Guidance) nous présente un film d’horreur avec une prémisse très simple: celle du chalet dans les bois, mais il y ajoute ici un twist LGBTQ+. La sortie du film tombe à point avec la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie qui avait lieu plus tôt cette semaine!
The Retreat met en scène un couple de femmes qui quitte la grande ville pour aller rejoindre deux amis dans un Airbnb pour la fin de semaine. Dès leur arrivée, Valerie (Sarah Allen, la série Being Human) et Renee (Tommie-Amber Pirie, la série Bitten) seront inquiètes de l’absence de leurs compères. Leur première soirée tournera vite au cauchemar lorsqu’elles seront attaquées par un groupe de militants extrémistes qui tentera de les éliminer. Le film explore l’homophobie au sein des groupes anti-LGBTQ+ et la crainte des membres de la communauté lorsque vient le temps de quitter le confort de la ville pour une région plus isolée.
Le scénario, écrit par Alyson Richards (The Subtlet), réussit à bien mettre en scène les deux jeunes femmes. Avec une durée de seulement 80 minutes, Richards arrive à développer la relation entre Valerie et Renee avant de plonger directement dans l’action, où on leur découvrira un côté très bad-ass.
À la réalisation, Mills a déjà quelques longs-métrages à son actif, dont la première production Lifetime de Noël mettant en vedette un couple gay, mais plonge dans l’horreur pour la première fois avec The Retreat. On sent toutefois que le tournage extérieur de nuit ne semble pas avoir été facile; le long-métrage est tellement sombre et mal éclairé qu’on se croirait dans la dernière saison de Game of Thrones. Sinon le rythme du film se déroule assez bien et même si quelques meurtres se produisent hors champ, ceux qu’on nous montre sont assez sanglants!
Pour rendre la production plus authentique, l’équipe a décidé d’engager des acteurs issus de la communauté LGBTQ+ pour interpréter le duo principal, et côté performance ça fonctionne très bien. Allen et Pirie développent une excellente chimie et livrent d’excellentes prestations. On ne peut pas en dire autant pour Aaron Ahsmore (la série Locke & Key), peu convaincant en maniaque homophobe.
The Retreat réussit tout de même à bien nous divertir et à jouer avec la peur de tomber sur un mauvais Airbnb, un aspect qui avait aussi été exploré plus tôt cette année dans The Rental de Dave Franco. Malheureusement, ses scènes très sombres gâchent un peu le plaisir lorsqu’on doit décortiquer ce qui se déroule à l’écran. Pouvez-vous donner des lampes de poche aux comédiennes s’il-vous-plaît ?
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