Le marketing rétro et le look arthouse que vendait The Seeding avaient de quoi intriguer les fans de productions horrifiques alternatives. C’est aussi dans des circonstances plutôt étranges que le protagoniste se retrouve prisonnier au beau milieu du désert dans ce premier long métrage de fiction de l’Américain Barnaby Clay. Le mystère présente bien quelques idées louables, mais il faut avouer que le résultat s’avère moins fascinant que sa prémisse.
Un homme (Wyndham Stone, Jurassic Wold Dominion) se perd lors d'une randonnée dans le désert et découvre une petite maison située au fond d'une large crevasse. Il y descend à l'aide d'une échelle pour essayer de trouver de l'aide et tombe sur une femme peu bavarde (Kate Lyn Sheil, You're Next) qui accepte de le nourrir et de l'héberger. Le lendemain, le randonneur décide de reprendre sa route, mais l'échelle a disparu et il se retrouve maintenant piégé.
The Seeding n’est pas le thriller de survie auquel on pourrait peut-être s’attendre, où un personnage se retrouve coincé dans un environnement hostile. Il faut d’ailleurs accepter une bonne dose d’incongruités pour espérer adhérer au récit qui ne se soucie guère du réalisme. D’où provient exactement l’électricité, l’eau où encore les vivres mis à la disposition de notre nouveau « couple »? Le scénario agit davantage comme une fable ou un concept, plutôt qu’une représentation fidèle de la réalité.
La réalisation de Clay, qui a beaucoup travaillé dans le monde du vidéoclip, représente bien cette idée à l’aide des paysages désertiques, des natures mortes poétiques et des fresques dessinées qui composent certains de ses plans. Les visuels de The Seeding — quelque part entre ceux de The Hills Have Eyes et The Outwaters — sont d’ailleurs à classer parmi les points forts de la production. Malgré tout, jamais ni la conception ni la direction d’acteurs ne permettent de réellement s’immiscer dans cet univers particulier.
En effet, les premiers instants de The Seeding peinent à convaincre avec les décisions discutables de notre homme égaré et le montage maladroit, qui laisse peu de temps au développement et passe souvent du coq à l’âne. Le scénario demande à ce que les personnages soient peu étoffés, mais quand vient le temps de craindre pour eux, les scènes horrifiques s’avèrent littéralement sans effet, au détriment d’un quelconque divertissement. L’issue de l’énigme dévoilée trop tôt n’aide en rien le phénomène en nous laissant avec une finale plus prévisible que surprenante.
Sur papier, The Seeding semblait une idée prometteuse, notamment grâce à la twist sociale qu’il présente (on reste vague ici), mais son exécution le rend finalement aussi sec et aride que le désert dans lequel il se joue.
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