Alors qu’un homme cherche l’entité démoniaque qui a emporté son conjoint au large, un second, muet de surcroît, fait la rencontre d’une jolie nageuse qui s’amuse à faire des baignades nocturnes.
C’est cette semaine que sortait sur demande le tout récent film The Siren de Perry Blackshear, qui avait su se tailler une certaine notoriété avec They Look Like People en 2015. Cette fois, le scénariste et réalisateur décide de plonger en plein cœur du folklore médiéval et scandinave, pour nous raconter sa propre histoire de sirène.
La variation qu’il offre de cette figure légendaire génère d’abord un intérêt chez le spectateur et certains aspects des personnages semblent chargés de métaphores. Nous sommes quand même confrontés à une sirène aux traits amérindiens, à un homosexuel solitaire en quête de vengeance et à un vacancier n’ayant pas l’usage de la parole. Les cartes auraient pu amener à des développements plus minutieux, si la psychologie était la priorité du créateur. Malheureusement, on doit lui attribuer une certaine pauvreté créative à ce niveau. Il faut aussi admettre que la trame jongle assez mal avec les différents genres qu’elle transporte avec elle. Qu’elle bifurque vers le conte fantastique, le film romantique ou le drame d’horreur, la trame aurait besoin d’une mise à niveau. Le métissage des genres se fait également avec un certain chaos.
La réalisation dont l’objectif aurait dû être de cacher le minimalisme de l’ensemble en vient même à la souligner, en conjuguant certains effets moins adroits. C’est notamment le cas lorsqu’on pense à la bande son qui essaie de générer les effets chocs d’un monstre absent, quand elle ne se complaît pas dans des chants chorals assommants pour magnifier cette histoire d’amour pompière.
Quant à eux les acteurs livrent des prestations tout à fait acceptables, ce qui ne dit pas grand-chose étant donné l’absence de profondeurs de leur personnage.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.