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[Critique] The Tank: un réservoir vide d’effets et de surprises

Le cinéaste néo-zélandais Scott Walker est de retour à la réalisation, dix ans après nous avoir offert le thriller The Frozen Ground mettant en vedette Nicolas Cage. Sa nouvelle production The Tank, maintenant disponible sur demande, propose aux fans de films de créatures une nouvelle bébite à se mettre sous la dent, mais cette dernière ne risque pas de marquer les esprits et encore moins le sous-genre auquel il rend hommage.

Une petite famille hérite d'une propriété côtière abandonnée et décide de la renipper dans l'espoir de faire un coup d'argent et payer les factures qui s'accumulent. Se faisant, les nouveaux locataires libèrent une ancienne et mystérieuse créature qui recommence maintenant à terroriser la région.
The Tank affiche film

Étonnant qu’un scénario aussi misérable ait trouvé preneur. The Tank sert essentiellement la même histoire racontée par les films de créatures en vogue des années 80 et 90, sans ne jamais déroger de la formule traditionnelle. L’héritage surprise d’une maison lugubre condamnée, une créature qu’on dévoile très lentement, l’enfant qui existe pour être en détresse, un ou deux rôles secondaires qui servent de pâté hors champ: tout est là, et traité le plus sérieusement du monde.

C’est à croire que Walker, également scénariste, n’aurait visionné aucun film d’horreur dans les quarante dernières années. Dans cette enfilade de scènes routinières excessivement prévisibles, jamais l’homme n’aura voulu insérer un quelconque commentaire, ne serait-ce sur l’évolution, la crise environnementale ou encore la cellule familiale. Vrai que sa réalisation s’élève au-dessus de la traditionnelle série B, mais jamais elle n’arrive non plus à créer le moindre moment de tension. On souligne par le fait même la trame sonore indigeste, éculée au possible.

Dans les circonstances, et étant donné que The Tank se vantait d’avoir par nul autre que Richard Taylor (Blade Runner 2049, King Kong), cinq fois lauréat d’un Oscar, et son équipe de Weta Workshop à la création du monstre et des effets spéciaux, on attendait ici le dévoilement de la chose un peu comme l’arrivée du messie, hélas. Il faudra être très patient avant d’en obtenir un aperçu complet, dévoilé dans les vingt dernières minutes, et bien que l’apparence de la créature présente une idée intéressante, ses faibles apparitions ne parviennent pas à justifier l’attente.

En somme, The Tank n’a pas grand-chose pour lui, sinon les performances appréciables de ses deux vedettes Luciane Buchanan (The Night Agent) et Matt Whelan (Narcos), suffisamment crédibles. Autrement, vous aurez compris notre recommandation d’opter pour un autre titre afin d’assouvir votre soif de chimères et autres erreurs de la nature.

The Tank est disponible sur:
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Pour les fans...
de films de créatures qui prennent (trop) longtemps à se dévoiler
de productions qui demeurent en terrain connu
2
Note Horreur Québec
Fondateur et rédacteur en chef

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