Nathan Ambrosioni était de retour à Fantasia cette année pour la projection de son dernier found footage Therapy. Quasi habitué du Festival, le jeune réalisateur français — aujourd’hui âgé de seulement 16 ans! — était venu présenter son premier long-métrage Hostile l’an dernier.
Un couple de (trop) jeunes policiers enquêtent sur les bandes-vidéos récemment découvertes dans un immeuble abandonné. Les films qui, au départ, suggèrent un simple weekend entre amis révèlent rapidement la présence d’un dangereux tueur en série masqué et petit à petit, des gens disparaissent.
Therapy exploite presque tous les clichés du genre, du scénario à la mise en scène, en passant évidemment par ces fameux jump scares, reposants encore ici sur des effets sonores trop forts (dont on s’explique mal la présence, pour des vidéos de vacances retrouvées!). Le manège amuse en début de parcours, mais devient rapidement lassant. Surtout lorsque l’enquête prend un temps fou à aboutir alors qu’on aura déjà envisagé le revirement depuis longtemps.
Le réalisateur sait manier la caméra et créer des tensions, mais les ambiances lugubres reposent littéralement sur le lieu de tournage. Ce vieux bâtiment abandonné, visiblement trouvé tel quel par l’équipe, est tout simplement terrifiant. En revanche, la direction d’acteur laisse à désirer. Disons simplement qu’il s’agit peut-être d’amis ou de membres de la famille plutôt que d’acteurs professionnels.
Reste qu’il est difficile de juger le travail d’un adolescent. Ambrosioni manque de vécu et de références, mais peut-on réellement lui reprocher? Son film est mieux foutu que celui de réalisateurs du plus du double de son âge (et de son budget), mais malheureusement, il n’apporte absolument rien de neuf ou d’unique au genre.
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