Il faut croire que le printemps n’a pas que du soleil à nous apporter. C’est ce qu’on peut constater en regardant They Talk, qui parait cette semaine en vidéo sur demande.
Un ingénieur du son travaillant sur une émission documentaire se met soudainement à entendre des voix de l’au-delà l’avertissant d’un danger éventuel. Tout ceci semble pourtant lié à son passé, lorsqu’il vivait dans un orphelinat.
They Talk a un peu la prétention de vouloir réinventer les codes du found footage, même s’il n’en est pas un directement. Le long-métrage n’en hérite pas moins des mêmes moyens microscopiques ainsi que des faux pas souvent perceptibles à travers ce courant.
Ici, on joue davantage sur l’angle du son plutôt que sur la caméra tremblante. Pourtant, la dernière chose dont avaient besoin les cinéphiles de genre est un énième film montrant de jeunes cinéastes aux prises avec une force maléfique. Après les Blair Witch, et autres long-métrages du genre found footage où on explore des endroits hantés avec une caméra, tout a été dit et tout a été fait. La trame narrative de They Talk n’est ni intéressante ni terrifiante, et ne présente rien de nouveau. L’histoire manque d’homogénéité et plusieurs dialogues rudimentaires font rigoler. On comprend certains hommages, mais l’ensemble demeure sans grand intérêt. On recycle et en plus, on le fait mal.
Il est facile de deviner la passion que voue le cinéaste Giorgio Bruno pour l’épouvante, mais il a encore beaucoup à apprendre, la témérité stylistique n’étant apparemment pas son point fort. Sa réalisation fait souvent montre d’un manque de finesse. Il échoue à créer la moindre ambiance et il laisse ses acteurs livrés à eux-mêmes. Ces derniers cabotinent et surjouent de manière sotte et risible.
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