Les récits de voyage dans le temps ont toujours été populaires au cinéma, que ce soit avec Back to the Future ou The Time Machine. La plus récente progéniture du sous-genre est arrivée chez Netflix un peu plus tôt cette semaine : Christopher Landon, qui nous a offert les succès Happy Death Day et Freaky, présente Time Cut (Coupure temporelle), réalisé par Hannah Macpherson à titre de premier long métrage. La production propose une prémisse très similaire à Totally Killer sorti l’an dernier, même si ce dernier a été tourné après. Reste à voir si l’exécution sera aussi amusante.
En avril 2003, un tueur en série a fait rage et assassine la jeune Summer Field (Antonia Gentry, la série Ginny & Georgia) et ses amis. Aujourd'hui, sa sœur Lucy (Madison Bailey, la série Outerbanks) vit dans l’ombre de Summer, qu'elle n'a jamais connue, en compagnie de ses parents encore ébranlés par sa mort. Par accident, Lucy voyagera dans le temps quelques jours avant la série de meurtres et devra prendre des décisions déchirantes entre sauver sa sœur et risquer de changer le futur ou laisser le passé tel quel tout en évitant les griffes du meurtrier.
Comme mentionné plus haut, Time Cut ressemble largement au Totally Killer de Nahnatchka Khan. La nouveauté Netflix offre toutefois un angle moral différent en explorant le thème de la famille et en développant une belle relation entre les deux sœurs. Là où le métrage de Macpherson échoue par contre, c’est dans ses scènes plus humoristiques. Outre quelques références du début des années 2000 qui feront sourire, le récit n’arrive pas à créer des moments loufoques qui font véritablement rire. Le jeu, assez beige, de Madison Bailey n’aide pas la chose non plus.
Décrit comme un slasher, Time Cut n’arrive malheureusement pas à rendre ses scènes de meurtres intéressantes. La réalisation peine à créer un suspense et la majorité des mises à mort ne sont pas montrées à la caméra. On a donc droit à un film de tueur en série avec très peu de sang, ce qui est plutôt décevant pour les fans du genre. En revanche, le scénario de Michael Kennedy (Freaky), co-écrit avec Macpherson, réussit très bien à garder le mystère sur l’identité du meurtrier jusqu’au troisième acte.
Time Cut arrive pourtant à se positionner avec brio dans les années 2000 et les
millénariaux ayant connu l’école secondaire à cette époque vont adorer la panoplie de références qui s’y trouve. Mention spéciale à la trame sonore qui nous replonge directement en 2003 avec des hits comme So Yesterday d’Hilary Duff ou encore What’s Luv de Fat Joe, qu’on peut entendre dès les premières minutes du film.
Malgré quelques moments absurdes (par exemple : un tueur qui semble pouvoir se téléporter d’un étage à l’autre) et une fin qui ne fait aucun sens, Time Cut reste un bon divertissement et saura plaire à un public ayant grandi dans les années 2000. S’il fallait néanmoins choisir entre les deux, Totally Killer remporterait le prix du « meilleur film avec une adolescente qui voyage dans le temps pour sauver un membre de sa famille ».
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