Nous sommes à Séoul en Corée du Sud et la jeune Su-an n’a qu’un souhait pour son anniversaire: aller voir sa mère à Busan. Son père Seok-Woo, homme d’affaire peu présent, très occupé et récemment divorcé, accepte à contre-coeur de l’y amener. Ils emprunteront tout deux le KTX, un train rapide, pour se rendre à destination. Seulement, en chemin, un virus attaque les passagers qui se transforment maintenant en zombies voraces. Seok-Woo devra lutter en compagnie d’autres survivants pour rester en vie.
En plus de cartonner aux guichets asiatiques, le Train to Busan de Sang-ho Yeon (Seoul Station, antépisode animé) récolte les honneurs du public et des critiques dans sa tournée des festivals à travers le monde. Le film a été présenté cet été à Fantasia où il a entre autres remporté le prestigieux Cheval Noir pour le meilleur film et a aussi fait son entrée dans la liste des 100 films d’horreur les mieux cotés de Rotten Tomatoes avec un impressionnant 95% (au moment d’écrire ces lignes). On annonce aussi dernièrement que les droits pour la production du remake viennent d’être acquis. Mais que peut-il bien se cacher d’aussi fantastique dans un film de zombies coréen?
La réponse est pourtant bien simple. La force de Train to Busan ne réside pas dans ses zombies, bien que ceux-ci soient particulièrement efficaces, mais plutôt dans ses personnages. Le scénario nous présente des héros ordinaires, terriblement crédibles et auxquels on peut facilement s’identifier, malgré la langue et toute la culture qui nous sépare. Des personnages qui font des choix censés et intelligents en période de crise extrême.
C’est d’ailleurs ce qui permet à l’adrénaline de monter pendant presque deux heures, non stop. On s’attache à cette petite Su-an ainsi qu’à tous les autres personnages secondaires colorés qu’on prend plaisir à suivre. L’idée que quelque chose de mal survienne devient alors terrifiante! L’interprétation de l’ensemble de la distribution contribue grandement au succès.
Réalisé avec beaucoup de soins et garni d’effets spéciaux convaincants, quelques scènes frôlent toutefois le mélodramatique alors que d’autres peuvent sembler peu subtiles — sans ne rien dévoiler, on souhaite beaucoup nous faire détester le véritable «vilain» du film — mais pour la plupart du temps, Train to Busan est carrément touchant.
Empathie, altruisme et valeurs familiales sont au coeur de ce récit de zombies inespéré, sans aucun doute l’un des meilleurs à avoir été proposé dans les dernières années.
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