Lorsque leur mère adoptive décède, un jeune boucher et sa sœur jumelle décident de suivre une piste jusqu’en Australie pour tenter de retrouver leur génitrice. Ils y découvrent une curieuse petite ville dans les profondeurs du pays où les habitants semblent tous être des phénomènes de foire.
C’est cette semaine que paraît Two Heads Creek du réalisateur Jesse O’Brien (Arrowhead) en vidéo sur demande. Si le scénario de Jordan Walle (l’acteur principal du film) renferme quelques réflexions intéressantes, notamment sur l’immigration, et certains gags plutôt réussis en ouverture, l’ensemble du film ne fait que répéter bêtement la trame du culte Two Thousand Maniacs! de Herschell Gordon Lewis. C’est à croire que les créateurs de films d’épouvantes sont incapables de concevoir que les amateurs ont déjà visionnés ces œuvres phares qui ont jadis laissé leur marque. La désillusion ressentie se veut d’autant plus grande que le Royaume-Unis et l’Australie nous ont quand même gavés de films d’horreur mémorables depuis le début des années 2000.
Bien sûr, les deux protagonistes sont amusants à suivre, mais l’utilisation des formules les plus usées du genre ne réussissent pas à rendre loufoques les passages les plus outranciers. Si le suspense et la peur ne semblent aucunement dans les priorités de l’intrigue, l’humour déployé lors des scènes d’action et de révélations ne vole pas très haut. Il faut dire que le moindre personnage est une caricature et que le gore semble souvent le bois d’allumage de cet angle comique qui, dépassé le premier tiers, a bien peu à offrir. À force de répéter des effets similaires, le spectateur devient blasé et trouve le temps long. On aurait probablement pu exiger un montage plus serré, ce qui n’est pas nécessairement un plus face un long-métrage de 85 minutes.
La réalisation de Jesse O’Brien est satisfaisante, même si elle demeure anonyme. Le cinéaste a la sagesse de ponctuer son récit de chansons rythmées, mais manque suffisamment d’audace ou de talent pour imposer une réelle signature.
Dans le rôle des jumeaux, Jordan Walle et Kathryn Wilder livrent des interprétations enjouées qui se marient bien au ton de l’ensemble. On peut dire qu’ils sont au diapason et ne sont aucunement responsables des quelques glissades dont fait preuve le récit.
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