[Critique] Volition: c'était demain

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3.5

Note Horreur Québec

James (Adrian Glynn McMorran) possède un don de clairvoyance. Malgré cela, le prescient ne semble pas vraiment profiter de ses capacités et peine à payer son loyer. Après avoir emprunté de l’argent, il tombe sur une femme qui est agressée par un gros baraqué. Il s’interpose, avec un succès plutôt mitigé, mais cela ne l’empêche pas de nouer des liens avec Angela (Magda Apanowicz,The Green Inferno), une jeune femme qu’il a déjà aperçue dans ses visions. Lorsqu’une crapule qui cherche à refourguer des diamants volés engage James afin d’exploiter ses pouvoirs et d’éviter ainsi de se faire pincer par le FBI, le médium est assailli par les images de son propre meurtre. Il fait alors face à une épineuse question: est-ce que notre destin est écrit d’avance ou est-il possible de faire des choix et modifier son avenir ?

Volition est un modeste, mais efficace thriller de science-fiction canadien doté d’un casting particulièrement solide. La réalisation de Tony Dean Smith est soignée et la narration est bien construite. Rapidement, le film parvient à capter notre attention et à rendre les protagonistes attachants. Sans déflorer l’intrigue, le film s’engouffre dans la deuxième moitié dans un concept qui rappelle un peu le court métrage La Jetée de Chris Marker et son émule, 12 Monkeys de Terry Gilliam.

Malheureusement, à partir de ce moment, il faut bien l’avouer, les rebondissements deviennent prévisibles jusqu’à une conclusion qui est à la fois surprenante et convenue (ça semble contradictoire, mais c’est tout de même l’effet ressenti). Certaines décisions prises par James paraissent également ridicules, ce qui est un comble lorsqu’on est doté d’un don de clairvoyance.

Est-ce que ces scories gâchent notre plaisir ? Heureusement, non. Les qualités de Volition sont suffisamment fortes pour qu’on passe par-dessus ces petits irritants.