Le Faust de Goethe a inspiré beaucoup d’histoires. Le thème de l’ambition et de ce qu’on est prêt à sacrifier pour se forger une destinée hors du commun se retrouve dans un nombre incalculable d’œuvres. Ainsi, il faut être original si on veut vraiment marquer les esprits…
Une étudiante en musique timide fréquentant une académie d’arts réservée à l’élite commence à surpasser sa sœur jumelle plus accomplie et extravertie lorsqu’elle découvre un mystérieux cahier appartenant à un camarade de classe récemment décédée.
Le problème avec ce genre de récit, c’est qu’on sait d’avance comment il se terminera pour le protagoniste et que, de base, on le trouve un peu idiot et antipathique de faire le choix de pactiser avec une force maléfique. On peut surmonter ces points si le film réussit à nous rendre sa victime attachante par la suite, mais ça reste plus compliqué, car on démarre avec un handicap.
Dans le cas de Nocturne de Zu Quirke, cela dit, ce n’est pas le cas. Peut-être est-ce dû à la durée assez courte du long-métrage, mais à aucun moment on peut s’identifier au personnage principal et à ses gestes. On apprend à peine à la connaître lorsqu’elle acquiert le livre maudit; son virage de personnalité à 180 degrés paraît alors extrêmement forcé. On en vient à un point où on se dit qu’elle mérite ce qui lui arrive, alors que la réalisatrice tente clairement de la montrer à plusieurs reprises comme une innocente victime.
Il en résulte un film assez confus dans sa manière de raconter son histoire. Dommage, car la photographie et les choix esthétiques sont à plusieurs moments particulièrement inspirés et que les deux actrices principales s’avèrent très justes. Un scénario qui prend un peu plus son temps est tout ce qui manquait à ce projet pour passer de passable à plutôt bon.
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