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[Critique] When Evil Lurks: un angle surprenant et disjoncté, mais trop bavard sur la possession

Demián Rugna en avait surpris plusieurs en 2018 avec son film d’horreur Terrified, qui offrait une alternative diablement originale et efficace sur le film de maison hantée. Le cinéaste argentin est de retour le 27 octobre chez Shudder avec When Evil Lurks (Cuando Acecha La Maldad), qui tente une approche tout aussi unique, quoique moins percutante, sur le film de possession.

Après avoir entendu des coups de feu pendant la nuit, les frères Pedro et Jimmy (respectivement Ezequiel Rodríguez et Demián Salomón, vus dans Legions) partent faire enquête et découvrent un homme infecté par un démon, qui risque de répandre une terrible contagion dans la petite communauté rurale. En tentant de transporter la victime hors de leurs terres, les deux hommes maladroits déclenchent une véritable épidémie qu'ils tenteront de fuir avant qu'il ne soit trop tard.
When Evil Lurks affiche film

Avec When Evil Lurks, Rugna ne manque pas d’idées nouvelles pour traiter du sujet sous forme d’infestation, qui, ici, n’a aucun lien avec la religion catholique — Jimmy se chargera rapidement de vous le crier par la tête en début de parcours.

Si le scénario aborde d’abord la précarité des milieux agricoles, le regard est toutefois rapidement redirigé vers la situation familiale difficile de Pedro. L’homme, qui ne peut légalement approcher son ex-conjointe, semble avoir laissé ses deux fils pour compte, dont l’un d’eux est atteint d’autisme. C’est lentement que ces détails, ainsi que les (trop) nombreuses règles à suivre durant cette «contamination», nous seront révélés au fil de l’intrigue.

Ce qui détonne chez When Evil Lurks, c’est surtout le traitement des offensives démoniaques de ces infectés. D’abord carrément écœurante lors du premier cas de possession, les quelques mises à mort sanglantes qui suivent — la plupart se déroulent même en plein jour — terrorisent carrément grâce à leur caractère imprévisible. Le problème, c’est que ces trois ou quatre scènes disjonctées (Hollywood se chargera bientôt d’aller les copier, comme avec Terrified) sont carrément noyées dans une mare d’explications sur les mécaniques trop ambitieuses et souvent même confuses de cette nouvelle mythologie.

Lorsque nos deux hommes quittent ainsi la région pour s’installer en retrait du tapage en seconde moitié, When Evil Lurks perd de son élan alors que la réalisation ne parvient plus à installer de véritable climat d’urgence. Les décisions des personnages paraissent ainsi souvent douteuses alors que le scénario s’étire, tourne en rond et aborde des avenues qui ne débouchent pas.

L’interprétation est aussi inégale. Rodríguez et Salomón jouent la plupart du temps sur le même ton, c’est-à-dire en hurlant, privant ainsi l’ensemble de toute nuance. Silvina Sabater ne parvient pas non plus à s’imposer dans le rôle de Mierta, une ancienne «nettoyeuse» de démons qui devra reprendre du service pour espérer peut-être sauver la région.

Après The Exorcist: Believer, les espoirs étaient tournés vers When Evil Lurks pour une bonne dose de satanisme 101. Mais si le dernier film de Rugna obtient une note de passage sur nos pages, c’est strictement grâce à son originalité implacable et sa poignée de scènes épicées qui valent le détour. Autrement, il s’agit davantage d’une balade bavarde (voir criarde) que du tour de montagnes russes affolant qu’on espérait.

When Evil Lurks est disponible sur:
Note des lecteurs72 Notes
Pour les fans...
de propositions sataniques différentes
d'effets gore surprenants et écoeurants
qui sont durs de la feuille
3
Note Horreur Québec
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