Suite à la séparation de leurs parents, Tom et Benjamin doivent aller passer quelque temps avec leur père en Suède, durant les vacances d’été. Les deux enfants n’ont pas vu leur géniteur depuis près d’un an et dès leurs retrouvailles, celui-ci semble étrange. Les événements prendront une tournure pour le moins inquiétante lorsque ce dernier décidera de fuir la civilisation avec eux pour aller habiter dans une maison en forêt.
Disons-le d’entrée de jeu: si vous souhaitez voir un film sanglant, rempli d’action et répétant un schéma conventionnel (ce n’est pas forcément un tort), Dans la forêt risque de vous décevoir. En revanche, si vous aimez la peur psychologique qui sait pénétrer en vous et vous écorcher l’âme, vous vous devez de faire cette balade en forêt.
Avec Dans la forêt, le cinéaste français Gilles Marchand (Qui a tué Bambi?) signe un thriller psychologique aussi élégant qu’énigmatique. Le symbolisme très sombre de certaines images confère au film une atmosphère de cauchemar constante. La justesse des observations psychologiques, toujours présentées par le point de vue du plus jeune enfant, est surprenante. À travers les yeux du jeune Timothé Vom Dorp, qui campe avec aplomb le personnage de Tom rempli d’imagination et même medium sur les bords, le spectateur sera témoin de la chute de ce père déficient se noyant de plus en plus dans certains idéaux. Le résultat n’est pas sans rappeler le Antichrist de Lars Von Trier ou même le The Shining de Stanley Kubrick
Par ailleurs, la concordance entre le scénario et la mise en scène paraît calculée au métronome. Il faut dire que Gilles Marchand et Dominik Moll, tous deux réalisateurs et scénaristes, n’en sont pas à leur première collaboration (Harry, un ami qui vous veut du bien, Lemming) et une fois de plus cette union fait des flammèches. En accord avec le reste, le trio d’acteurs est phénoménal.
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