Suite à un incident technique, la visite guidée d’une prison expérimentale et secrète, par deux agents spéciaux devient un véritable enfer lorsque les dangereux criminels s’y échappent.
En 2010, le succès du film The Expendables, réalisé par Sylvester Stallone, a prouvé qu’on pouvait beaucoup compter sur des stars has been si on les réunissait. L’idée était de miser sur les bénéfices en reproduisant une sorte de film d’exploitation avec le budget en plus. Très rapidement, les rumeurs d’un long-métrage similaire au penchant horrifique n’ont cessé de circuler. Il aura fallu sept ans avant qu’un projet dans cette lignée se concrétise.
Death House faisait son entrée en vidéo sur demande cette semaine et sa seule brochette d’acteurs fera vendre le film auprès d’amateurs du genre.
Originalement écrit par le regretté Gunnar Hansen (The Texas Chain Saw Massacre), et remodelé par le cinéaste lui-même, B. Harrison Smith (Camp Dread), le scénario de Death House n’a même pas la créativité de reprendre les cordes sensibles du genre pour en dresser un film délirant. Il n’était même plus question d’être crédible, puissant ou authentique. Il fallait seulement utiliser l’iconographie derrière chacun de ces acteurs chevronnés pour en nourrir un pur produit commercial, peu subtil mais divertissant. Céder à la facilité, certes, mais pas à n’importe quel prix.
Si l’introduction bavarde au complexe carcéral devient promptement assommante, les mésaventures ne sont guère plus reluisantes une fois que les psychopathes sont libérés. S’enchaîne alors un bombardement d’intrigues secondaires complètement risibles qui, au lieu de rendre hommage aux carrières de ces vedettes de l’horreur, les transforme en vulgaire caricatures. La situation va de mal en pis lorsqu’on nous soumet à des effets spéciaux ratés et au CGI le plus bancal possible.
La mise en scène de B. Harrison Smith est affligeante d’amateurisme et ses effets tapageurs ont tôt fait de nous agacer. Difficile d’accepter en regardant sa filmographie qu’un cinéaste n’ayant engendré que des petits films d’épouvantes mineurs puisse travailler avec cette brochette de légendes pour nous concocter un hommage au cinéma d’horreur des décennies passées. Où sont les Steve Miner, Joseph Zito ou Chuck Russell?
Ce n’est absolument pas le plaisir coupable qu’on nous promettait. On ne ricane pas de voir arriver un acteur inattendu (comme on le faisait pour Chuck Norris, par exemple, dans The Expendables 2), ou même des clins d’œil qu’on tente d’inculquer. Ne proposant aucunement l’exaltation souhaité, Death House ne réussit nullement à tisser le moindre suspense et ne terroriserait pas le plus nerveux écolier, même si on le gavait de caféine. En revanche, le DVD pourrait faire bonne figure dans le rayon somnifères d’une pharmacie.
Dee Wallace réussit à rester noble, malgré son personnage sommaire. De son côté, Kane Hodder démontre un grand charisme pour endosser les traits d’un psychopathe, rôle qu’il ne cesse de répéter depuis trois décennies. Mieux vaut ne pas trop commenter les scènes de certaines de nos vedettes favorites qui peinent à jouer autre chose que leur propre rôle, en partie dû à leur apparition succincte et rapide. Contrairement à The Expendables qui présentait une grappe d’acteurs ensemble à l’écran, Death House les incorpore un peu n’importe comment à la trame.
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