Suite à la découverte de cadavres à des endroits assez éloignés, trois détectives s’engagent sur les traces de ce qui pourrait être plus d’un tueur en série. Le vétéran du groupe commence rapidement à soupçonner que la libération récente d’un ancien meurtrier surnommé «le borgne» puisse en être liée.
Paru récemment aux Éditions de Mortagne, Des visages et des morts est un délicieux baume sur l’absence de bonnes intrigues policières au cinéma récemment. Les amateurs n’ont qu’à se rabattre sur ce délectable puzzle, où le savoir-faire de l’écrivain et sa connaissance des thèmes rendent la balade complètement électrisante. Si vous aimez les enquêtes avec des meurtres aussi originaux que viscéraux, vous devez absolument vous y risquer.
Mickaël Koudero nous livre un excellent roman policier parsemé de touches d’horreur, qui ne sont pas sans rappeler certains excès de Thomas Harris, nous racontant les péripéties d’Hannibal Lecter. Cependant, Koudero affiche à travers sa plume sa propre spécificité, ce qui n’est pas si fréquent dans la littérature actuelle. Il sera d’ailleurs intéressant de suivre le romancier dans des œuvres ultérieures.
Doté d’un style concis, le roman aborde chaque étape de l’enquête avec une fluidité à toute épreuve et utilise merveilleusement ce que nous pourrions qualifier d’écriture cinématographique. De par l’importance des dialogues, tous porteurs de sens, mais aussi grâce aux descriptions et au rythme implacable, les images de la trame défilent devant nos yeux comme sur un écran.
Le divertissement du lecteur provient également de la manière délicate et subtile, avec laquelle on dévoile le profil psychologique des personnages. Égratignés par leur parcours, ils se métamorphosent au fil de cette histoire qui ne les laissera aucunement indemnes.
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