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[Fantasia 2017] Fashionista: fashion victim

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Note Horreur Québec

Le cinéaste britannique Simon Rumley (Red White & Blue, The Living and the Dead), un habitué de Fantasia, était de retour cette année en compagnie de l’actrice Amanda Fuller (Red White & Blue, Starry Eyes) pour nous présenter son tout dernier Fashionista, une critique sur notre monde de consommation et sur la dépendance.

Dans cette lettre d’amour au cinéma de Nicolas Roeg (Don’t Look Now, The Man Who Fell to Earth) et à la ville de Austin au Texas, on suit le parcours d’April, accro aux vêtements et beaux tissus, qui tient une boutique avec son conjoint. Sa vie parfaite prend un tournant dramatique lorsqu’elle soupçonne son amoureux de la tromper.

fashionista simon rumleyFashionista dépasse le mandat original d’Horreur Québec puisqu’il n’a finalement rien d’un film d’horreur. Malgré toute la détresse des personnages, ce thriller psychologique n’est pas destiné à faire peur, ni même inquiéter. C’est d’ailleurs de manière plutôt passive que l’on assiste aux tribulations d’April, dont l’obsession pour les fringues est si maladive qu’elle semble caricaturale. Les troubles obsessionnels compulsifs peuvent pourtant mener à une déchéance aussi grande que celle à laquelle on assiste ici. Cette scène invoquant Requiem for a Dream où la femme déambule dans la rue était par contre beaucoup trop clownesque et aurait gagné à être amené avec plus de subtilité.

Bien que Fuller nous offre des moments très forts — l’actrice joue sans retenue avec corps —, son interprétation s’avère plutôt inégale. Son personnage sera d’ailleurs le seul à être réellement développé durant l’intrigue. Ah bon? Son mari est également obsédé par les vêtements? Qu’en est-il des autres femmes qui gravitent autour du couple? Certains détails sont confus.

La première partie intéresse tout de même. Le montage erratique et la trame sonore éclectique, qui passe du vieux rock, au punk, jusqu’à l’électronique, insufflent beaucoup de rythme et de style à la réalisation, dont les images semblent tout droit sorties des années 70. Le scénario vient par contre s’éparpiller en seconde partie avec l’arrivée du personnage de Randall, un mystérieux homme riche dont les motivations ne seront jamais bien claires. Interprété par Eric Balfour (The Texas Chainsaw Massacre 2003), l’histoire de ce dernier n’apportera strictement rien au récit qui s’embourbe maintenant jusqu’à devenir plutôt long et ennuyant.

Avec Fashionista, Rumley propose effectivement le film le plus “lumineux” de sa carrière. On s’ennuie toutefois de ses visions plus viscérales.

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