Michael et Josh forment les Spirit Doctors, un duo d’investigateurs du paranormal qui sillonne les rues d’une petite ville en Indiana à la recherche d’une bonne histoire. Michael en a assez de cette vie, tandis que Josh, lui, en mange littéralement. Parallèlement, un meurtrier se balade dans le coin.
Indiana est né d’une drôle de façon. Le cinéaste Toni Comas tournait un documentaire sur le paranormal dans la région — des images du film, Par-america, co-réalisé avec Rodin Hamidi, toujours en post-production en ce moment, sont d’ailleurs utilisées en guise d’introduction — et à défaut d’y avoir trouvé quelconque phénomène étrange lors du tournage, l’équipe a déniché quelque chose de plus profond. C’est ce qui a inspiré le film dont il est question aujourd’hui.
Ces Spirit Doctors existent donc réellement; le film leur est même dédié. Et si vous vous attendez à une hantise dans l’esprit de The Conjuring, vous risquez d’être fort déçus, puisque Indiana est un drame qui traite du paranormal… sans aucun trace de fantôme! Le film, contemplatif et subtil, est à l’extrême opposée des productions extravagantes hollywoodiennes. Ça ne l’empêche pas d’être grandiose, à sa façon.
Le scénario nous livre l’histoire de ces deux hommes, des personnages complexes et extrêmement bien développés, avec beaucoup d’émotion. Les acteurs, tous locaux, réussissent à leur donner une dimension humaine plutôt attachante. Mentionnons également le jeu de Stuart Rudin en vieil homme dérangé qui, trivia, occupait la cellule aux côtés d’Hannibal Lecter dans The Silence of the Lambs! Une délicieuse réplique vient d’ailleurs rendre hommage au classique de Jonathan Demme.
Même si on n’y aperçoit aucun fantôme, Indiana propose tout de même quelques moments de frayeur bien construits. Cette maison décrépite était terriblement efficace! Il est essentiel de mentionner le travail au niveau de la direction artistique impeccable, inspirée nous a-t-on révélé du peintre italien Le Caravage, surtout quant à l’utilisation des ombres et lumières qui donne lieu à une scène finale carrément époustouflante. Les violons magnifiques de la trame sonore viennent également emballer l’ensemble de manière élégante et très touchante.
La seule chose qu’on regrette au final, c’est de ne pas pouvoir suivre davantage les aventures de ces deux «docteurs» des âmes.
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