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[Critique] The Endless: l’histoire sans fin

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4
Note Horreur Québec

Justin Benson et Aaron Moorhead, les réalisateurs de Spring et de Resolution, étaient de retour à Fantasia cet été — les cinéastes ont d’ailleurs été accueillis en véritable rock stars — pour nous présenter leur tout dernier The Endless, un film de science-fiction qui s’inscrit merveilleusement bien dans leur feuille de route en marge.

On y suit Justin et Aaron, interprétés par les réalisateurs, deux frères qui se sont sauvés d’une secte il y a une dizaine d’années. Suite à la réception d’une étrange cassette vidéo, les deux hommes, maintenant devenus grands, décident d’affronter leur passé et de retourner sur les lieux. Ils découvriront que les croyances du groupe n’étaient peut-être pas si farfelues qu’ils ne le pensaient.

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Le moins que l’on puisse dire, c’est que Benson et Moorhead ont su développer avec les années un style qui leur est unique. Tout comme leurs dernières productions, The Endless ne ressemble à rien d’autre. Les cinéastes font d’ailleurs appel au même directeur photo qu’auparavant, à savoir Aaron Moorhead, afin d’assurer une certaine continuité. Le scénario, qui traite du temps de manière plutôt dense (particulièrement du passé, mais également de ce qu’on peut et ne peut pas changer), se veut un doigt d’honneur à l’industrie de la production de films grand public.

C’est dans un mélange parfait entre frayeur et humour qu’on suit ce retour des deux frères dans la secte où ils ont grandi et on comprend rapidement que quelque chose de louche s’y trame. La scène du tir à la corde mystérieuse donne d’ailleurs bien le ton à ce qui suivra. La chimie entre les acteurs-réalisateurs est assez exceptionnelle, et le reste de la distribution est également efficace. La production s’avère quant à elle impeccable, malgré le budget qu’on devine limité pour un scénario de cette ampleur: même les effets spéciaux réussissent à impressionner.

The Endless est néanmoins plutôt verbeux, parfois trop par moments, mais les personnages héritent de dialogues savoureux. On aurait pu également retrancher un bon 20 minutes du montage final. Pas qu’on s’ennuie pendant ces presque deux heures, mais certaines scènes étirent la sauce inutilement. On pense, entre autres, à ces séquences où l’un des personnages principaux tente de retrouver son chemin. Certaines ramifications sont superflues.

Au final, ceux qui n’ont jamais vu de film du duo pourront apprécier, mais l’expérience se révèle beaucoup savoureuse pour les initiés. Si on avait quelques millions à investir sur un film, notre choix irait sur eux, les yeux fermés. Compris Hollywood?

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