Différents individus se rendent à tour de rôle dans un vieux cinéma abandonné où on leur projette un film horrifique mettant en vedette leur alter ego.
Le festival Fantasia a profité de la première mondiale du film tant attendu Nightmare Cinema pour remettre un prix honorifique au légendaire Joe Dante (Gremlins, The Howling). Une récompense des plus méritées pour un cinéaste qui fait partie de la mémoire collective de chaque cinéphile de genre qui se respecte. Une fois le cheval ailé remis au maître, les fans se sont plongés dans ce qui devait être le penchant cinématographique de la série Masters of Horror.
Hélas, il n’en est rien. Difficile de mettre le doigt sur le réel problème empêchant Nightmare Cinema d’être une anthologie mémorable. Si les scénarios de certains épisodes, pensés au préalable en fonction d’un long-métrage autonome, manquent d’un minimum de développement, d’autres semblent au contraire vouloir tellement en mettre qu’ils plongent dans la surcharge. Disons-le carrément, aucun des cinq segments ne présente une histoire moindrement originale ou même intéressante. Il s’agit de recyclage pigeant dans des œuvres plus abouties.
Cependant, ce premier argument ne garantissait pas le naufrage immédiat puisque la verve, le talent et l’expertise des réalisateurs auraient pu nous endormir facilement en jouant avec le langage filmique. Exception faite de Ryûhei Kitamura qui s’amuse avec ses éclairages, son utilisation de la musique et des travelings, et ses meurtres granguignolesques, mieux vaut taire le travail de nos idoles. Peu de qualificatifs peuvent dépeindre la banalité de chacune de leur mise en scène. Sans être littéralement exécrables, elles manquent toutes de frivolité.
Au niveau de l’interprétation, l’ensemble est acceptable, mais le jeune Faly Rakotohavana se démarque de tous les autres.
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