Justin (Zachary Byrd, Blindspot), Ethan (Phillip Andre Bortello, Silver Skies) et David (Zack Weiner, Uncaged) rêvent en vain de faire partie des gens cool jusqu’à ce qu’ils rencontrent Rachel, qui les invitera à un party privé. Ils étaient loin de se douter que la fête n’était qu’un prétexte pour servir d’initiation à une fraternité ultra secrète. Leur enthousiasme disparaîtra assez rapidement lorsque les choses prendront une tournure pour le moins brutale.
Pledge de Daniel Robbins (Uncaged) a le mérite, malgré une prémisse clichée et frôlant le ridicule, de nous divertir. Le scénario de Weiner, qui interprète l’insupportable David, emprunte la plupart du temps des sentiers connus en se permettant à quelques reprises de s’écarter du chemin. N’est-il jamais venu à l’esprit de nos trois valeureux comparses de trouver suspect l’invitation d’une ravissante jeune femme après avoir essuyé de multiples refus? Apparemment non et ce qui donne au film sa raison d’être. On peut donc facilement reprocher au scénariste de manquer de créativité quant à son idée de départ.
Tout au long du visionnement, le film emprunte certains aspects de l’intrigue au très bon Green Room de Jeremy Saulnier et à l’excellent Funny Games de Michael Haneke, ce qui, en plus de ne pas rendre justice à ses prédécesseurs, souligne une fois de plus son manque flagrant d’originalité.
Le spectateur prendra par contre un malin plaisir à voir les trois têtes dirigeantes de la fraternité, jouées avec aplomb par Aaron Dalla Villa (Duels), Jesse Pimental (All About Evil) et Cameron Cowperthwaite (American Horror Story: Cult), faire subir les pires épreuves à nos jeunes collégiens. Les trois acteurs interprètent les bourreaux avec un plaisir qui transperce merveilleusement bien l’écran. Impossible de rester insensible devant cette scène impliquant de la nourriture totalement dégueulasse. Mal de cœur assuré!
Pour ce genre de films, la difficulté réside essentiellement dans la manière de conclure son histoire efficacement et celui-ci n’y parvient qu’à moitié. Malgré que le résultat soit tiré par les cheveux et peu probable, on pardonne au film ses défauts, car Pledge reste somme toute un bon divertissement.
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