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[Fantasia 2019] Sadako: les cheveux dans les yeux

Note des lecteurs2 Notes
1
Note Horreur Québec

Cette année, l’histoire de Ringu venait faire un cercle complet pour l’ouverture de Fantasia. C’est en effet lors de l’édition de 1999 qu’a été introduit le classique qui a donné naissance au J-Horror pour la première fois à un auditoire occidental. On raconte même que la copie a ensuite été envoyée à Lee Roy — qui a produit le remake américain — à sa demande, suite au succès de la projection. Sadako marque également le grand retour de Hideo Nakata, réalisateur des deux chapitres originaux en plus de la suite américaine, ravivant ainsi l’espoir d’un nouvel opus terrifiant dans une franchise qui, avouons-le, est sur le respirateur artificiel depuis trop longtemps.

MV5BY2UwYWYyMTgtMTgxNi00NTU1LWIwZDktNDUzZDRhMjRkOTkwXkEyXkFqcGdeQXVyMTIzMjUxMg@@. V1Dre Mayu Akikawa (Elaiza Ikeda) reçoit une jeune fille troublée et mystérieuse qu’elle doit prendre sous son aile à l’hôpital. Parallèlement, son frère, un youtubeur à la recherche de clics, visite un appartement abandonné, caméra à la main, et disparaît suite à la mise en ligne de sa vidéo. Mayu trouvera des indices cachés dans ses images qui l’entraîneront dans une enquête périlleuse.

D’entrée de jeu, pour se situer, mentionnons qu’il s’agit ici d’une nouvelle histoire qui reprend d’après le court Sadako de 2009 et les deux Sadako 3D qui ont suivi. Mais si ce nouveau Sadako tentait de réanimer un sous-genre mort depuis le milieu des années 2000, il l’enfonce plutôt six pieds sous terre. Le scénario paresseux et confus de cette treizième offrande de la franchise The Ring remâche la même intrigue que l’original, seulement de manière tellement maladroite qu’elle semble la parodier. Pourtant, alors que le dernier Sadako vs Kayako ne faisait pas plus de sens, il avait au moins le mérite d’amuser dans ses excès. Ici, l’intention se veut la plus sérieuse du monde et c’est ce qui ennuie. Au lieu de tenter de nous effrayer avec des dizaines de sursauts ou de créer des atmosphères inquiétantes à l’aide notre dame aux cheveux longs — honnêtement, Sadako doit avoir 2 minutes et demi de temps d’écran — le film sombre dans le mélodrame sirupeux, particulièrement lors de son dernier acte où l’horreur est complètement évacué.

À la réalisation, on peine à reconnaître le génie de celui qui nous a offert l’un des films les plus terrifiants de l’histoire du cinéma. Dès les premières scènes, la facture téléfilm se fait bien sentir par le manque de budget et la mise en scène plutôt rudimentaire. Pour ajouter à l’effet daté du métrage, le montage nous balance sans cesse des flashbacks inutiles, teintés au sépia et fondus au blanc, un procédé excessivement amateur.

Daté. C’est exactement le problème du J-Horror, qui n’a jamais osé évoluer. Le personnage de Mayu est si faible, craintif et vide qu’il devient frustrant à suivre. La pauvre ne peut effectuer aucune tâche sans l’aide d’un homme. Dans le rôle de l’enfant sinistre, la jeune actrice Himeka Himejima rate également la cible de manière assez douloureuse.

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