Pour se ressourcer suite à une rupture et à la perte de son emploi, une jeune femme désemparée fait la location d’une maison de campagne, dont le propriétaire se trouve être un dangereux psychopathe.
Depuis quelques années, le scénariste et réalisateur Richard Bates Jr. a habitué les cinéphiles de genre à apprécier son style où séquences oniriques aux couleurs blafardes et dialogues cinglants évoluent au sein d’une trame horrifique. C’est toujours un plaisir de renouer avec son architecture filmique.
Tone-Deaf se veut une nouvelle exposition des talents de l’artiste. Si le scénario est diaboliquement comique dans sa manière de détourner des thèmes connus, l’ensemble a le mérite d’éviter la caricature dans la plupart des cas. Cette énième parabole sur la dépression, l’acceptation de la différence, la mort et les traumatismes d’enfances s’inscrit très bien dans la filmographie du cinéaste, même si ce quatrième long-métrage du metteur en scène reste son moins virulent.
Son film demeure pourtant un excellent bonbon qui divertit du début à la fin et où les scènes violentes et graves s’entremêlent habilement avec un humour gras des plus croustillants. Habile avec sa caméra depuis toujours, le marionnettiste donne à l’ensemble une réalisation énergique, qui s’amuse à tricher avec certains codes visuels pour susciter l’effroi, mais aussi pour poétiser la violence et le macabre.
La canadienne Amanda Crew (Isabelle, Final Destination 3) mord à pleines dents dans son rôle face à un Robert Patrick (Terminator 2) qui réussit à être inquiétant malgré le ton exubérant de son personnage.
Il en résulte un film aux carrefours des productions de John Hughes et de l’univers de David Lynch.
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