Des grands-parents satanistes sont prêts à tout pour faire revivre leur petit-fils décédé. Ils kidnappent une femme enceinte pour un rituel, mais les choses tournent rapidement au cauchemar. Présenté en première mondiale à Fantasia, le film canadien Anything for Jackson est sans conteste l’une des plus belles surprises du festival cette année.
Passant talentueusement de la comédie à l’horreur du début à la fin, provoquant les éclats de rire et l’effroi, le film joue avec les attentes des fans d’horreur et parvient à surprendre plus d’une fois avec des moments forts qui resteront avec vous plusieurs jours.
Le scénariste Keith Cooper et le réalisateur Justin G. Dyck sont deux habitués des films romantiques de Noël. C’est peut-être pourquoi les deux personnages principaux, Audrey et Henry Walsh, nous apparaissent si sympathiques dès le départ. Même s’ils sont «méchants», on se laisse séduire par leurs personnalités si attachantes. Et comme ils sont essentiellement motivés par le deuil, un sujet universel, le public peut facilement les comprendre et s’identifier à eux ou à tout le moins étrangement souhaiter se lier d’amitié avec eux.
C’est rafraîchissant de voir un couple âgé au premier plan et il faut dire que le duo composé de Sheila McCarthy (The Day After Tomorrow) et Julian Richings (Vicious Fun, Hall) crève l’écran et est tout simplement parfait.
En future mère kidnappée et clouée au lit, Konstantina Mantelos arrive à susciter l’empathie et provoque par le fait même un certain tiraillement du spectateur alors qu’on sait pertinemment que tout ce beau monde ne pourra pas connaître une fin heureuse.
En jouant à la fois avec les qualités typiquement canadiennes des personnages et les peurs les plus horribles des gens, Anything for Jackson s’inscrit dans la liste des films les plus divertissants et les plus brillants de 2020.
Cette critique était publiée dans le cadre de notre couverture de l’édition 2020 du festival Fantasia.
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