Dans notre mire depuis la publication de sa bande-annonce qui promettait des ambiances lugubres à souhait, on retrouvait l’intrigante production indienne Kriya présentée en grande première mondiale à Fantasia. Hélas, le seul mystère véritablement sinistre à propos du dernier film de Sidharth Srinivasan (Soul of Sand), c’est qu’il soit présenté en compétition pour un Cheval noir.
Dans les coutumes et rituels d’obsèques hindous, c’est le fils qui doit effectuer les derniers rites de son père. Mais qu’en est-il lorsque le père en question n’a pas engendré de fils? C’est ce que découvrira le DJ Neel lorsqu’il suit une mystérieuse et séduisante cliente chez elle après son set dans une boîte de nuit. Arrivé dans la gigantesque demeure familiale un peu crade, ce dernier découvre que le patriarche est définitivement sur ses derniers milles et sera forcé à rester par politesse, en guise de support. Puis les choses évoluent de manière beaucoup plus dramatique lorsqu’une étrange malédiction se manifeste.
Malheureusement, Srinivasan ne parvient pas à créer quelconque ambiance avec cette cérémonie funéraire dans laquelle on avait bien hâte d’être plongés, mais qui s’avère finalement plutôt longue, confuse, répétitive et sans grand intérêt. Une entité rôde bien autour de ce corps et de notre pauvre Neel (Noble Luke), mais la réalisation, qui se concentre grandement sur ce fameux rituel, ne propose ni visuels alléchants et ni grandes idées au scénario.
Au lieu d’approfondir la culture et les moeurs qui lui sont propres, Kriya propose des personnages unidimensionnels plutôt clichés auxquels on peine à s’identifier. Outre Luke qui s’en tire correctement dans le rôle du DJ dépassé, le reste de la distribution incarne difficilement les membres de cette famille plutôt antipathique. Il faut dire que lorsqu’ils ne sont pas carrément inutiles, leurs rôles sont verbeux et leurs dialogues approximatifs.
Rien de bien neuf n’émane non plus de cette finale routinière qui tente pourtant de boucler la boucle de manière sournoise. Au final, avec son manque d’originalité et de technique et son scénario improvisé qui fait plus ou moins de sens, Kriya vole à peine plus haut que ces poignées de titres indiens anonymes qu’on ajoute à tous les jours sur Amazon Prime et sur Netflix.
[maxbutton id=”2″]
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.