«Facelifts, boob jobs and zombies». Ce slogan, se trouvant sur l’affiche de Yummy, décrit bien le film du réalisateur belge Lars Damoiseaux.
Accompagnée de sa mère et de son copain, Alison (Maaike Neuville) se rend dans un pays de l’Europe de l’Est pour subir une opération délicate: une réduction mammaire. Tandis que la mère (Annick Christiaens) se fait faire un énième lifting, le personnel médical demande à Michael (Bart Hollanders), le petit ami d’Alison, d’aller faire un petit tour. Hématophobe et gaffeur, Michael est particulièrement stressé par l’opération, ce qui rend nerveux tout le monde. Alors que Daniel (Benjamin Ramon), un employé de la clinique, lui fait le tour du propriétaire, Michael découvre une femme sans visage attachée à une civière. Il s’agit du patient zéro, un cobaye à qui on a fait subir un traitement expérimental de rajeunissement des cellules. Résultat: elle s’est transformée en zombie. Lorsqu’elle parvient à s’échapper, une épidémie mortelle se propage dans l’établissement, décimant les employés et les patients.
Yummy ne se prend pas au sérieux. L’histoire n’est pas particulièrement originale et le réalisateur et sa co-scénariste Eveline Hagenbeek ont opté pour la comédie trash, le gore burlesque et les blagues grivoises. Dès le générique d’ouverture, on a une petite idée des influences, puisque ce dernier ressemble beaucoup à l’intro de Re-Animator de Stuart Gordon en présentant des schémas du corps humain (et qui se passait lui aussi majoritairement dans un hôpital). Donc, en plus du festival de tripailles habituel et des bimbos aux seins nus, pénis flambé et amphibien mort-vivant sont également au menu.
Le film peine donc à s’éloigner des poncifs du genre. Michael passe pour un lâche maladroit, la cohésion du groupe de survivants est constamment mise à mal par diverses trahisons et Alison est manipulée par le beau blond Daniel, qui est en fait un toxicomane et un prédateur sexuel. Malgré tout, l’humour fonctionne bien (et ça, même si la meilleure blague se trouve au début du film). À l’inverse, la conclusion est plutôt déprimante, ce qui peut à la fois surprendre le spectateur, mais également le décevoir.
Si vous souhaitez voir un film léger et divertissement, Yummy est un choix pertinent au sein de la programmation 2020 du festival Fantasia. Par contre, si vous préférez des oeuvres plus exigeantes et surtout, qui sortent des sentiers battus, continuez vos recherches: d’autres titres pourront vous satisfaire.
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